mardi 31 octobre 2017

lundi 30 octobre 2017

PROPAGANDHI – Victory Lap



PROPAGANDHI – Victory Lap
Epitaph Records
9.5/10

Chaque album de Propagandhi est un monument, et on a beau discuter au comptoir pour dire qu’il n’y a jamais de surprise avec le groupe canadien on est aussi obligé d’admettre que chaque album est juste superbe. Avec plus de 30 ans de carrière il faut aussi remarquer l’évolution depuis How To Clean Everything, premier album, léger et sautillant jusqu’à ce Victory Lap, 6ème opus, marqué par un punkrock singulier brodé d’une fine technicité et de messages politisés.

Propagandhi a cette faculté à débuter ses albums de la meilleure manière qui soit. Victory Lap ne déroge pas à cette règle avec un parfait mélange de punkrock et de hardcore aux gros riffs de guitare. L’arrivée de Sulynn Hago à ce poste n’y est peut-être pas étrangère, celle qui s’était qualifiée lors de son audition comme étant une hispanique, végane, lesbienne et enragée poursuit parfaitement le travail de David Guillas, son prédécesseur, qui entre son boulot d’enseignant et le groupe a dû faire un choix.

Comply/resist est un titre très rapide sur le racisme tandis que cop just out of frame démarre comme un classique du groupe avec des mélodies puis des cassures de rythmes le tout servi par des riffs de guitare bien trouvés qu’on aurait pu retrouver dans un album de métal. J’adore Letters to a young anus, qui rappelle aussi d’anciens morceaux avec cette énergie communicative et cette puissance mélodique, le groupe canadien a la faculté déconcertante de changer de thèmes dans un même morceau qui rend l’ensemble vivant et terriblement excitant.

Propagandhi est aussi investi dans la cause animale depuis longtemps, Lower Order / a good laugh vient rajouter une nouvelle brique à leur cause qui n’est pas sans rappeler Apparently I’m a P.C. Facist sur l’album Less Talk More Rock au niveau des textes, du message mais aussi musicalement.

Je ne peux aussi passer sur le fait que Chris Hannah est juste un sacré bon chanteur au style si caractéristique qu’il m’est impossible de trouver quelqu’un qui chante dans son registre. Sans avoir une voix exceptionnelle il ajoute vraiment quelque chose aux chansons, quelque part entre fractures et mélodies.

On notera Nigredo, le morceau le plus calme qui rend hommage à des proches disparus. Le titre qui clôture (adventures in zoochosis) vient d’un autre univers et il aurait d’ailleurs été surprenant de ne pas entendre parler de Trump dans cet album, on retrouve ici des extraits de vidéos de son discours sur les femmes, le mur séparant le Mexique… Un bon morceau de fin très mélodique voir pop-punk du plus bel effet.

Certainement le groupe le plus complet, le plus original dans le sens où personne ne le copie. Propagandhi vient, une nouvelle fois de sortir un grand album. Certes sa qualité vient aussi de sa rareté, son style évolue lentement vers une musique plus lourde, plus rugueuse et plus complexe mais finalement Victory Lap se retrouve être aussi d’une accessibilité déconcertante. Il n’y a rien à jeter, tout à savourer.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                         Letters to a youg anus




dimanche 29 octobre 2017

Clip - South Berkeley

Nouveau groupe basé entre Paris et Nice dont l'album devrait sortir d'ici peu.
En attendant voici le clip de Tiny Rascals.

samedi 28 octobre 2017

LUNCH – Plongé dans le décor



LUNCH – Plongé dans le décor
PANDA Records / Bad Mood Asso / Crapoulet
7.5/10

J’ai découvert ce trio marseillais il y a deux ans avec leur Ep 19h au Québec, ils sont aujourd’hui de retour avec un deuxième album.


Hommage ou clin d’œil à Guerilla Poubelle, Plongé dans le décor, démarre comme Punkrock is not a job, le premier titre de l’album Punk = existentialisme. La référence est donnée. Lunch s’y réfère mais s’applique à imposer sa patte davantage que sur le précédent EP.

Musicalement il y a des bons plans avec des morceaux vraiment accrocheurs. J’adore Deux Rails par exemple dont le texte est très bien écrit, on se laisse happer par l’histoire. Il est intéressant de remarquer que les textes sont écrits par les trois membres et les trois possèdent une jolie plume. Le chant est très punk dans le fond, et fait preuve d’irrévérence (point mort). Plongé dans le décor est aussi un bon morceau et on se laisse accrocher à ces petites phrases qui ressortent de l’album comme celle-ci issue de Panorama : « je m’exprime avec des signes alors prends le temps de m’écouter. Si seulement j’avais la parole, tes tympans seraient percés. »



Enregistré par Fab au Chipolata Studio, le son est nickel. Jolie pochette avec un montage photo efficace.


Lunch s’inscrit avec Plongé dans le décor dans une scène française qui aime les textes bien écrits sur un fond musical punkrock bien efficace. Derrière les locomotives (Guerilla Poubelle et Justin(e)) le secteur regorge de bons groupes (Charly Fiasco, Intenable…) et Lunch vient rajouter son nom à cette belle liste.
J. NeWSovski

Morceau préféré :                         Deux rails


vendredi 27 octobre 2017

Clip - GUERILLA POUBELLE & ARMS ALOFT

Lors du dernier jour de leur tournée Guerilla Poubelle et leurs potes d' Arms Aloft ont composé et enregistré un morceau. Très sympa au demeurant.


jeudi 26 octobre 2017

STINKY – From the dead end street



STINKY – From the dead end street
Delete Your Favorite Records / Finisterian Dead End / Riot Bike Records
9/10

Le premier album de Stinky, Against wind and tide, était une tuerie. Aussi simplement que ça. 
Un premier album impulsif, plein de fougue et de jeunesse duquel on n’attendait rien et dont on ressort totalement charmé.

Enchaîner est donc une mission difficile à aborder, cependant le groupe a pu, en deux ans, gagner en assurance et en expérience en multipliant les scènes et en partageant l’affiche avec de belles pointures. From Dead End Street signe aussi l’arrivée des Nantais (Clisson pour être plus précis) sur Finisterian Dead End, label résolument métal.

Avant de parler musique il faut signaler la magnifique pochette signée par Emy Rojas de Arrache toi un œil. Des détails, des couleurs, des corbeaux et un peu de mysticisme. Juste parfaite.

En tant que premier morceau, Sliders envoie très rapidement la tonalité : l’album va être rapide, énergique et agressif. Et rapidement on se rend compte que le groupe a franchi une étape. Le son est encore plus puissant, plus lourd, le chant de Claire est plus varié. Et même si l’on retrouve quelques accroches du groupe comme Rough Diamond et son terrible refrain (we are, we are) force est de constater que l’album est aussi au final plus mélodique avec des morceaux plus posés (unanswered, Otherside) permettant ainsi de voir un autre visage du groupe.

Dans le rayon des très bons morceaux il faut nommer Mountain Peak, immersif et intense, mais aussi Pathetic Fallacy qui me fait vraiment penser à un titre de Raised Fist, le phrasé de Claire sur le refrain, le riff de la basse… Une excellente référence pour un groupe au parcours peut être finalement assez proche.
Quelques featurings de renom avec Vincent de Aqme et Butcher’s rodeo sur No Recovery qui amène des mélodies torturées et Kevin de the Apers sur Golem dans un style qui lui est propre.


Je regrette juste parfois les chœurs qui prennent le dessus sur le chant mais au final c’est une belle réussite que ce From Dead End Street. Plus dur, plus fort plus métal mais aussi plus mélodique Stinky continue son évolution.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                         Mountain Peak



mercredi 25 octobre 2017

Clip - JESSICA93

Petite sélection de Mr Caribou qui nous propose Mental Institution issu du nouvel album de Jessica93