samedi 28 juin 2014

The Early Grave - be here before you disappear


The Early Grave - be here before you disappear
Delete your favorite records / José records / Blackout Prod /AMT
8/10
Jeune groupe d'Epinal The Early Grave joue un subtil mélange entre punkrock, rock  à grosses guitares et powerpop, il rappelle aussi bien les voisins de Flying Donuts que RAVI ou encore Second Rate. En fait le groupe fait preuve de beaucoup de talent lorsqu'il s'agit de composer de belles mélodies au point que les 9 titres de ce court album passent très rapidement. Jamais le groupe ne part dans les extrêmes : jamais trop punk ou trop rapide et de l'autre coté c'est certes mélodique et parfois pop mais sans jamais devenir trop mièvre ou trop facile. The Early Grave navigue au milieu. Et il navigue bien.
Le duo 8 hours a day et good as you débute ce mix entre album et EP avec un punkrock mélodique plutôt frais. La batterie est joueuse et on sent que le groupe maîtrise bien les ficelles du style. les deux morceaux se complètent et s'enchaînent si bien que lors des premières écoutes je n'avais pas remarqué que j'étais passé au second morceau. Just get used to it se révèle plus nerveux avec des chœurs plus agressifs et j'aime aussi le titre  Running out of time le plus mélodique peut être aux accents de Samiam si l'on excepte les chœurs un peu trop rugueux. Boxes est le morceau qui me plait le plus. J'aime les mélodies dessus, le refrain pop / college rock et le jeu de batterie bien senti

La pochette est belle et semble, si je l'observe bien, représenter un vieil appareil polaroïd, le digipack est joli aussi. Voici donc 9 titres pour un bon album qui révèle ici un groupe prometteur sur lequel il faudra compter à l'avenir.

Mon titre préféré:           Boxes



mercredi 25 juin 2014

compile toulousaine

Jolie compile réunissant plus de 30 groupes toulousains (Alea Jacta Est, Sidilarsen, Brassens Not Dead, Scarecrow...) est disponible gratuitement ici


mercredi 18 juin 2014

Lindbergh - s/t


Lindbergh - s/t
Not A Pub Records
8/10
des cendres de Subcity Stories, Lindbergh a, dans un premier temps, sorti un EP sous le nom de Gordini avant de prendre le nom de l'aviateur qui fut le premier à rejoindre New York et Paris. Un patronyme idéal pour un groupe qui explore un indie rock tendance émo  un peu à la manière de certaines formations de Jade Tree ou Dischord.

9 titres composent l'album pour un total de  38 minutes. Et très rapidement Lindbergh nous emmène dans son univers mélodique riche qui permet de voir que ses membres sont aguerris, en effet le trio Toulousain est pour le moins technique avec notamment une batterie très rigoureuse. La voix est très typée, assez claire (rappelant Sensefield) et elle devient très intéressante lorsqu'elle s'énerve. Sur la durée je trouve cependant que le chant manque de diversité et le phrasé devient répétitif (the atom boy's diary), heureusement la structure de certains morceaux fait que cette redondance ne devient pas trop pénalisante (5 12 32). C'est intéressant aussi de voir le groupe partir dans des explorations sonores comme sur la fin de Comorian sky, qui laisse entrevoir le même genre de performance en plus grande durée sur leurs concerts. J'adore la "complexité" de certains morceaux comme winters of gold qui démontrent pleinement l'envie de se faire plaisir, de trouver la bonne mélodie, la bonne montée. Le passage d'un sentiment à un autre.


La pochette est épurée, simple mais efficace laissant plusieurs interprétations à l'iconographie. Le son est vraiment très bon d'autant plus qu'il est enregistré par Steve, le chanteur et guitariste qui a vraiment fait un bon boulot.

Lindebergh sort donc un très bon premier album plein de promesses dans un registre pas facile d'accès qui mérite d'être écouté un bon nombre de fois pour être apprécié et maîtrisé, si toutefois on le peut, pleinement. Je pense que l'expérience live et son déluge sonore doit vraiment valoir le déplacement.

Mon titre préféré: Comorian Sky



lundi 16 juin 2014

The Coyotes Dessert - the wedding


The Coyotes Dessert - the wedding
Autoprod
8/10
J'ai très peu d'infos sur ce groupe de Marseille hormis le fait que ses membres officiaient auparavant dans un groupe de métal. Mais j'aime le mystère autour du groupe comme le fait qu'il y ait des photos des membres sur le digipack mais que chaque visage soit remplacé par celui d'un coyote. La pochette aussi est sympa et pleinement dans le contexte du nom du groupe et de son album.

Musicalement  j'aime aussi beaucoup, un subtil mélange de stoner et de rock 90's, qu'on appellera grunge. Et ça part fort avec Roaming et ses riffs endiablés, la voix de Julien (beau prénom) s'adapte parfaitement au style, c'est du stoner comme je l'apprécie façon Loading Data. My Belly me rappelle au bon souvenir de Soundgarden quant à Devil Dance il me plonge quelques mois en arrière lorsque je découvrais les suisses d'Hathors qui me renvoyaient en pleine face cette vague grunge que j'ai tant aimée. La même énergie et les tonalités des voix assez proches. Ça envoie juste comme il faut. Et puis ça groove aussi comme sur le très bon Appolo CreedThe Coyotes Dessert et son curieux patronyme révèle 4 musiciens talentueux qui sortent ici un premier album surprise et j'apprécie vraiment ce mélange stoner avec ces riffs et l'énergie grunge qui pousse derrière. Un beau et subtil mélange.

La production est bonne, bien dosée, propre mais efficace. Manque peut être un titre plus fort que les autres qui pourrait pousser le groupe vers le haut mais l'homogénéité de cet album est peut être aussi son point fort : c'est un très bon album et j'espère qu'il va mettre ce groupe au premier plan.
Et dire qu'il sort en autoprod...


Mon titre préféré: Devil Dance

dimanche 15 juin 2014

Dead Rats -Annus horribilis


Dead Rats -Annus horribilis
7/10
Les Dead Rats viennent du Pas De Calais, à coté d'Arras, la formation existe depuis 95 et s'est stabilisée depuis les années 2000. Et si j'ai bien compris cet album n'est pas récent, sa sortie date de 2013 et les enregistrements ont été faits entre 2008 et 2011.

Annus Horribilis renferme 15 titres dans une pochette qui ne gagnera certainement pas le prix de beauté 2014, le site internet aussi me direz vous. Mais peu importe car c'est le contenu qui nous intéresse. Les morceaux alternent chant anglais et français et surtout explorent une grande variété de registres.
Cool As Fuck est le vrai tube de l'album, il révèle un sens de la mélodie et un vrai son de groupe qui répète en garage. J'adore ce morceau et son refrain. Je regrette juste, et c'est le cas sur quelques morceaux, la batterie mollassonne et trop répétitive sur les rythmiques elle mériterait parfois une petite dose de Red Bull histoire d'emballer la machine. Le groupe enchaîne les morceaux en proposant une belle variété, passant du ska, au punkrock, au titre fédérateur acoustique chanté en français (guerillero heroico). Jenya est aussi un excellent titre, nous transportant directement dans l'univers pub-punk aux cotés de groupes comme Flogging Molly ou les Dropkick Murphys, un morceau entraînant et riche avec son accordéon, son cor et son piano. Le groupe montre aussi une autre facette avec Travellers, où il explore mélodies et passions aux influences post rock sur près de 5 minutes.

Ces Dead Rats me replongent dans mes années lycée, les années concerts des potes dans les bars, avec des morceaux sympas, un son pas toujours top et quelques défauts. Mais avec du plaisir avant tout. Alors certes Dead Rats n'est pas le groupe de l'année mais c'est cependant un groupe qui sent la sincérité et sa musique se révèle plaisante et terriblement intéressante. Je n'ai aucun doute sur la qualité de leurs concerts.


Mon titre préféré: Cool as fuck

samedi 14 juin 2014

Clip - Justin(e)

Les Justin(e) nous sortent un deuxième petit clip issu de leur 4ème album D+/M-
Réalisé une nouvelle fois par Fikce.

mercredi 11 juin 2014

Rottweiler Rodeo - from rooster to donkey (ep)


Rottweiler Rodeo - from rooster to donkey (ep)

Formé en 2008 sur les cendres d'Orange Mecanique, Rottweiler Rodeo est un groupe de punk qui mélange textes incisifs, grosse gratte et ska. Le groupe mixe aussi chant en français et anglais et ça passe plutôt bien. La voix de Kévin me rappelle d'ailleurs par moment celle de Guillaume de Condkoï de par sa tonalité. Le groupe manie parfaitement l'humour et c'est autant intéressant à écouter qu'à lire (cowboys et Indiens ; Sylvester Staline). C'est d'ailleurs un des gros attraits des Parisiens.

Les 23 minutes sont plutôt plaisantes. Après, personnellement, je ne suis toujours pas un fin amateur de ska donc certains passages sont en trop pour moi mais les Rodeo me rappellent au bon souvenir de Protex Blue que j'aimais beaucoup durant la décennie précédente et le plaisir vient de la grande variété de cet EP : on ne s'ennuie pas, les titres sont tous différents avec leurs passages calmes et leurs coups de bourre. Je pense aussi sur de nombreux passages à Rancid (St Mary...) et du coup Operation Ivy, qui de toute évidence, doivent être des influences importantes du groupe.

La pochette est vraiment superbe et je suis certain qu'elle bataillera dur dans le top 5 des plus belles de l'année. Le son, enregistré au Chipolata Framboise Studio, est, une nouvelle fois très bon, et je ne sens pas (ou beaucoup moins en tout cas) le défaut qui me gênais sur les dernières productions (The Decline ! ou Justin(e)) à savoir la voix en retrait et étouffée.

A noter que cet EP est en libre téléchargement à prix libre sur leur bandcamp et ce serait dommage de s'en priver. A surveiller aussi les dates de concert car ça sent le bon groupe en live.