dimanche 30 mars 2014

Dogchains – give / take


Dogchains – give / take ep
Straight and alert records – Life to live records – balance records

 Seulement 6 titres composent ce petit EP de moins de 10 minutes par contre le rapport qualité prix est assuré. Le moins que l’on puisse dire c’est que Dogchains envoie une sacré dose d’énergie avec un hardcore oldschool rappelant directement les mythiques MINOR THREAT ainsi que la scène straight edge des années 80 qui en a découlé (Youth Of Today en tête).  Mais Dogchains applique aussi quelques influences du New York Hardcore, notamment sur Sun. Le chant, lui, me rappelle Henry Rollins sur de nombreux titres dont le dernier et très bon Telescope.

Au passage Dogchains est un groupe allemand de Schweinfurt qui a commencé à jouer il y a tout juste deux ans, autant dire que c’est plus que prometteur. Je vous conseille donc d’y jeter une oreille sur bandcamp. Et au passage de vous pencher sur les productions de Straight and Alert.


mercredi 26 mars 2014

South Impact – semper fidelis



South Impact – semper fidelis
7/10
Pour ceux qui tomberont un jour sur cet opus il va falloir décrypter la typo présente sur un artwork assez incongru dans ce registre musical. En effet pas facile de lire South Impact, un nom prédisposé à démontrer un minimum de puissance.
Et c’est vrai que dès les premières notes on en prend plein la face. Certes Semper Fidelis n’est pas l’album qui va révolutionner le hardcore mais il est efficace, puissant et à un effet de défouloir assez plaisant. C’est le genre de hardcore qui est assez bien représenté en France et South Impact se rapproche de groupes comme Disturb, Alea Jacta Est… D’ailleurs Vincent, le chanteur de ces derniers vient pousser la chansonnette sur we still share the flame. Dans le registre featuring on retrouve aussi  Xav de Seekers Of The Truth et Flo de Up Rights sur Practice the truth. C’est intéressant de voir le nombre d’invités et c’est même un bon signe de l’implantation du groupe et son aura. La petite reprise Rykers fera aussi son effet auprès des vieux lecteurs du fanzine qui prônent fièrement le t-shirt du groupe allemand.  Les codes du hardcore sont tous respectés que ce soit à travers la musique et où les bribes de textes que j’ai pu entendre. Toulouse se révèle, une nouvelle fois, un véritable vivier dans le style (Fat Society, Fire At Will, Alea Jacta Est…).

J’apprécie donc ce premier album de South Impact même s’il ne fera pas évoluer le style, et ce n'est d'ailleurs pas son ambition. Il offrira par contre une bonne dose de puissance et d’intensité. En trouvant sa touche d’originalité et en étant moins consensuel, le groupe pourra nous offrir de bonnes surprises à l’avenir.

Mon titre préféré: heart and will


dimanche 23 mars 2014

Nico de Tagada Jones A t'il Bon Goût ?

Présent depuis 20 ans sur la scène punk française, Tagada Jones revendique très ouvertement son coté indépendant et héritier de la scène alternative. Nico, chanteur, guitariste et à l’origine d’Enragés Productions participe à A-t-il Bon Goût ? Il fait dans l’épuré et sans trop de détails mais ça n’en reste pas moins intéressant.



Ton groupe culte ?

samedi 22 mars 2014

Jack and The Bearded Fishermen – minor noise


Jack and the Bearded Fishermen – minor noise
8.5/10
Slow Death ...
Avec ce nom à coucher dehors se cache un groupe étrange. Déjà auteur d’un album en 2010, le quintet de Besançon n’était arrivé à mes oreilles que par l’intermédiaire du volume 4 de la mighty worm strike. J’avais donc en tête l’image d’un groupe plus stoner que noise. C’est donc un peu par hasard que cet album m’est venu aux oreilles.

Jack And The Bearded Fishermen s’écoute  dans un contexte spécial tout comme on écoute et on savoure certains albums. Ce disque m’a touché car il pose et impose une ambiance. Je ne ressens plus le coté stoner mais un véritable groupe noise aux frontières d’un post-rock, post-punk, post toi de là que je m’y mette. J’aimerais dire que Jack & TBF est au post rock ce que Year Of No Light est au post metal et dans mon plaisir d’écoute je trouve pas mal de similitudes entre les deux groupes.
Rythmiquement c’est très bon avec une bonne basse et une batterie toute aussi efficace notamment sur des morceaux comme way out qui sur plus de 5 minutes nous emmène dans un bel univers.
Le son est bon, le son est lourd et fait mouche sur chaque morceau. Car la force de cet album est d’être aussi d’une homogénéité parfaite. Tous les titres sont forts.

Jack & TBF a toute l’ossature du groupe qui doit être plaisant à voir en concert, à voir des musiciens pris dans leur univers. Avec un tel album je pense que leur renommée ne peut que grandir et il sera intéressant de voir leur progression.
Un bel album, un bel univers.

Mon titre préféré: Minor Noise





mardi 18 mars 2014

lundi 17 mars 2014

Not Available – No excuses


Not Available – No excuses
Antstreet records
5/10
Le retour improbable des allemands qui ont eu leur heure de gloire dans les années 90. Not Available, est un groupe méconnu qui a sorti plusieurs albums sur le mythique label Lost & Found. Sans jamais vraiment obtenir une notoriété que bien des congénères suédois  parfois moins doués ont pu avoir, les allemands ont tout de même sorti un petit paquet d’album dont les très bons Resistance is futile et Fezzo.
Le retour de Not Available rime aussi avec des pochettes d’une laideur sans pareils et il faut bien l’avouer, dans ce registre, le groupe a su faire preuve d’une belle régularité.
Que donne donc Not Available en 2014 ? Sur certains morceaux, je retrouve ce qui me plaisait dans le groupe il y a 15 ans c’est le cas de Raise your voice ou I don’t believe you. Des mélodies bien senties, un rythme soutenu, une voix particulière. Mais après c’est vrai que ce style a pris de l’âge. Le son est plus rude, plus brut actuellement. De nombreux morceaux sont passables We won’t let you down et Mean machine par exemple, les mélodies sont poussées, trop. Il y a 15 titres au total, et sur la longueur cet album devient vite ennuyeux et artificiel.
Le choix d’un EP avec seulement les titres les plus efficaces aurait certainement été une idée plus lumineuse.

Mon titre préféré: Raise your voice



samedi 15 mars 2014

Tagada Jones – Dissident


Tagada Jones – Dissident
Enragé prod / At(h)ome
7/10
Tagada Jones fête ses 20 ans cette année et compte bien les fêter. Cet album, le 7ème, regroupe pas moins de 20 titres, des featurings à la pelle et 2 reprises.
J’ai un peu délaissé le groupe après le duo Manipulé et l’envers du décor que je considère comme deux très bons albums dans un style punk hardcore original avec l’arrivée de machines. Gus, le deuxième chanteur et également responsable des samples, est parti à ce moment-là et j’ai trouvé le groupe bien moins original, trop linéaire voire même un peu trop plat parfois.

Dissident, qui est sorti il y a un mois, envoie quelques bombes, placées en début d’album De l’amour et du sang, plutôt sympa avec un texte qui retrace une chronologie qui s’écoute parfaitement. Les titres s’enchaînent Instinct Sauvage, Le chaos dans LE style Tagada avec un punkrock vindicatif et nerveux qui s’appuie sur un mur de guitares, une voix mise en avant et des textes. Évidemment les textes sont des éléments importants dans le groupe, je crois l’avoir déjà dit dans la chronique du précédent album que je les trouvais parfois un peu trop démagos, je réitère même si je vais mesurer tout de même mes propos, les thèmes sont, sur certains titres, assez simples je pense à Tout casser ou Tous unis. Ce dernier titre qui reprend un thème universel que n’importe quel groupe de HxC a déjà repris et que Tagada a déjà du certainement exploiter 3 ou 4 fois… Vendetta semble plus sincère, le message d’un père qui protège son enfant, par contre musicalement c’est plus que moyen…

Le groupe enchaîne les clins d’œil soit dans les textes (instinct sauvage pour Sepultura et son refuse/ resist), soit dans la musique (karim et Juliette pour les Bérus, d’ailleurs Loran y fait un feat).
D’autre part Superpunk envoie un message à certains blogueurs ou auditeurs (je ne sais pas vraiment) qui critiquent le groupe. Le morceau est bien fait et intéressant par contre je ne suis pas sûr que les 13 logos posés sur le flyer de l’album viendront claquer la bouche des détracteurs…

Les featurings sont de bons morceaux, notamment celui avec Reuno de Lofofora, celui avec Steph Burriez de Loudblast ansi que celui avec Poun de Black Bomb A, je suis, par contre, nettement moins fan de dernier rendez-vous avec le gars de Tryo.

Je trouve aussi dommage la pochette, Tagada nous avait habitués sur ses derniers opus à nous produire de très jolis dessins soignés. Cette photo est certes efficace mais bon… elle ne vaut pas le joli  serpent qui est présent sur le livret intérieur et au dos du digipack.
Idem je trouve moyen le logo sur la pochette : producteur 100% indépendant. Alors je ne connais pas beaucoup de groupes dans ce style là qui ne sont pas indés, et honnêtement ceux qui écoutent ce style le savent déjà. Coller un tel sticker vient certainement du label, certes, mais ce n’est pas l’idée la plus lumineuse qu’ils aient eue. Sa présence vient juste apporter un peu de trouble.

Bref c’est un album qui reprend un peu du poil de la bête dans la discographie des Rennais. Il y a de bons morceaux qui se révèleront encore meilleurs sur scène, là où le groupe est vraiment le plus fort. 20 titres c’est un peu long et l’album aurait gagné en efficacité sans certains morceaux.

Mon titre préféré: On ne chante pas on crie