mercredi 29 janvier 2014

Simon Chainsaw – don’t kill rock’n’roll


Simon Chainsaw – don’t kill rock’n’roll
Kicking records – I hate people – Dark Roasted – Rastrillo records....
8/10
Simon Chainsaw est australien et c’est un putain de rocker dans la lignée des Saints et des Supersuckers. Le visuel annonce la couleur tout en douceur et humour. Une fois le disque posé sur la platine on a le droit à un sacré album. Don’t kill rock’n’roll, qui lui donne son nom, est un parfait premier morceau qui laisse présager un agréable moment. Il explore diverses facettes du rock allant même parfois marcher sur les plates bandes de Danko Jones (I gotta pay)
 Pour ce 5ème album (il me semble) Simon s’est entouré d’un backing band français avec de sacrées pointures : Nasty Samy (Hellbats, Black Zombie, Procession, Second Rate, Teenage renegade…) à la basse, Billy The Kill (Billy Gas Station, Second Rate…) à la guitare solo et Turbogode (Nedgeva). Billy, qui d’ailleurs se fait énormément plaisir en laissant sa guitare se déchaîner sans retenue comme dans BGS.
N’ayant qu’une connaissance somme tout limitée de Simon Chainsaw, cet album est une parfaite entrée en matière pour me plonger dans sa discographie.
Une tournée va suivre que je ne peux que vous encourager à suivre…

Mon titre préféré: taking a ride


mercredi 22 janvier 2014

Sna-Fu – knives & bells



Sna-Fu – knives & bells
Klonosphère ; mighty Productions ; season of mist
8.5/10
Il s’agit déjà du 3ème album des Parisiens, pourtant, en Province, force est de constater que leur réputation reste encore discrète. Il faut dire que le groupe ne participe qu’à très peu de compilations et ne multiplie pas non plus les splits et autres EPs. Pourtant Sna-Fu, grand désordre orchestre, est une valeur sûre de notre scène hardcore punk nationale en partie grâce à des prestations scéniques toujours remarquées mais aussi un premier album (tonerre binaire) tout simplement excellent. Leur second effort s’est révélé plus difficile d’accès, et a, après réflexion, certainement ralenti la propagation de la renommée du groupe.
Knives & Bells arrive donc avec le bon goût de la surprise pour moi et je dois avouer qu’il m’a un peu dérouté sur les premiers jours d’écoute. Je trouve qu’il fait une véritable pirouette  par rapport au précédent et se retrouve d’une facilité d’accès évidente.
Dans un premier temps le son est tout simplement énorme, digne des grosses prods américaines et ça ne s’entend pas souvent chez des groupes de cette trempe par chez nous, pourtant quand on voit le nombre de groupes qui se font enregistrer ou mixer au Blasting room… Le son est donc énorme mais je le trouve parfois un peu trop propre pour ce genre de musique.
Dans un second temps certains titres font mouche dès la première écoute, c’est bête mais en sortant  de mighty galvanizer je m’attendais à un truc un peu plus verrouillé, plus difficile.

Sna-Fu a donc évolué et s’écarte de plus en plus du fantôme Refused qui planait au dessus de son nom. L’album commence de façon très efficace avec le titre Furious and fast, d’une grosse puissance sonore dont certains passages me rappellent the Hives de façon assez évidente, notamment sur les breaks et le chant qui pousse. L’impression se poursuit sur You don’t like this song qui au passage me fait penser un peu à Raised Fist, idem sur certains riffs sur Gangs qui évoquent immédiatement les RATM. L’efficacité est parfois déconcertante, nombre de morceaux passent pour des classiques : All In, au phrasé et aux rythmiques encore une fois très Raised Fistiennes.
On ne peut que se rendre compte de la puissance mais aussi du coté accrocheur des morceaux. Cet album est fait pour marcher et tout exploser. Mais sur certains titres le groupe retrouve son coté Mighty Galvanizer plus difficile d’accès (deadosaurs).

Un nouvel album pour Sna-Fu qui saura séduire de nouveaux auditeurs et reconquérir le cœur de ceux qui avaient été séduits par Tonnerre Binaire mais déçus par le suivant. Le son est juste énorme, ce qui est peut être trop pour ce style mais les compos montrent tout le talent de composition du groupe. Le sourire perce à l’idée qu’une tournée se prépare.

Mon titre préféré: furious and fast


mercredi 15 janvier 2014

Against Me ! - Transgender Dysphoria blues


Against Me ! - Transgender Dysphoria blues
Total Treble
8.5/10

Mais que signifie donc ce titre ? Un petit tour sous wikipedia devrait pouvoir nous éclairer : le terme de « dysphorie du genre » désigne un diagnostic attribué par des psychologues et médecins pour décrire les individus mécontents (dysphorie) du sexe qu'ils possèdent depuis leur naissance, ou du rôle qu'ils possèdent à cause de celui-ci. Bref, une nouvelle référence au changement de sexe de Tom Gabel devenu Laura Jane Grace, mais ça on en avait déjà parlé lors de leur précédent ep. Le fait est que le groupe a vraiment envie de communiquer tout de même là dessus et la pochette ne fait qu'accentuer cette idée.

Cet album arrive donc dans un contexte où on n’attend pas vraiment de choses extraordinaires de la part du groupe. White Crosses et New Wave, les deux précédents sortis respectivement en 2010 et 2007 nous avaient laissés sur notre faim de part leur qualité et le passage de Fat Wreck à une major d’autre part.


Transgender Dysphoria Blues se révèle pourtant dès ses premières minutes une très belle surprise au point d’émettre des références à As The Eternal Cowboy. Le groupe arrive à additionner l’énergie qui les caractérise à l’incroyable talent de songwriter de Laura Jane Grace pour sortir des titres excellents tels qu’Unconditional Love, ou True Trans Soul Rebel. Et lorsqu’il s’agit d’accélérer, la machine sait parfaitement retrouver ses vieux automatismes comme sur Drinking with the Jocks. Obama Bin Laden As The Crucified Christ se veut, quant à lui, un morceau un peu plus barré mais d’une efficacité toute aussi redoutable. Fuck my life 666, présent dans une version acoustique sur le précédent EP, accroche l’oreille et aurait parfaitement sa place sur As The Eternal Cowboy, que je cite encore en référence préférant pourtant nettement Searching For A Former Quality. Alors même si l’intensité est moins forte sur la fin de l’album (Paralytic states ; Black Me Out) Transgender n’en demeure pas moins une vraie réussite.

Against Me ! n’est pas mort et toutes les craintes que l’on a pu avoir ces dernières années avec leurs précédents opus ou le changement de sexe de leur chanteur n’ont en rien entamé le talent des floridiens qui livrent ici un album de tout premier plan. Against Me ! est bel et bien de retour et ça c’est une très bonne nouvelle !

Interior Queer et Not Scientists en écoute

Le prochain album d'Interior Queer est en écoute sur leur bandcamp.

Jetez y une ou deux oreilles avant sa sortie le 1er février.



Not Scientists, groupe formé de Ed et Jim (Uncommonmenfrommars), Bazile (No Guts No Glory) et Thibault viennent aussi de mettre en écoute leur tout premier Ep, Leave stickers on our graves.


mardi 14 janvier 2014

Punkrock Jesus



Punkrock Jesus par Sean Murphy
Vertigo
8.5/10
Au-delà d’une superbe couverture, cette BD regroupe mes deux passions : le punk rock et… Jésus. Non pour ce dernier je rigole. Mais avec un tel titre je ne peux qu’être fan.

Le pitch me rappelle à la fois un roman de Didier Van Cauwelaert, l’évangile de Jimmy et à la fois ce magnifique film qu’est The Truman Show. Une société de production décide de cloner le christ (point commun avec  le livre de Van Cauwelaert) et de filmer sa vie jour après jour depuis sa naissance. Seulement rien ne va comme il faut, car entre une mère trop jeune et trop cloisonnée, un pseudo-mentor bien trop attiré par l’audimat, le jeune Chris va se passionner pour les disques de son charismatique garde du corps, ancien tueur repenti de l’IRA, et se découvrir une âme de rebelle. L’histoire basée dans un futur assez proche se veut une très belle histoire d’anticipation. Le coup de crayon de Sean Murphy est superbe, détaillé et fin.


Cet ouvrage est une belle réussite, fort d’une histoire originale et rondement menée, les personnages sont aussi très accrocheurs. Il s’agit là d’une belle critique de la télévision, de son pouvoir et ses dérives mais aussi de la religion en prônant un athéisme non dissimulé.



samedi 11 janvier 2014

Clément de SNA-FU a t'il bon goût ?

Chanteur des explosifs SNA-Fu, auteurs de deux très bons albums dans un style emprunt de hardcore et de rock’n’roll et bientôt d’un 3ème opus Knives & Bells (il sort dans 8 jours…), Clément répond aux traditionnelles questions de la rubrique A-t-il Bon Goût des Rêveries.


Clément Sna-Fu sans faux airs de Zlatan...

mardi 7 janvier 2014

Interview - Guerilla Poubelle

Rencontre avec Guerilla Poubelle lors de la tournée hivernale accompagnés par les anglais de Great Cynics qui faisaient escale dans ce bon vieux T’Es Rock Coco à Angers où les Wank 4 Peace, locaux énervés, sont aussi venus pousser la chansonnette. Entrevue au coin du comptoir avec TILL pour une courte interview en 6 questions.