mardi 4 octobre 2011

Favez - en garde !



Favez « en garde ! »
Two Gentlemen
7/10
Oulala je n'ai plus trop suivi l'actualité de Favez depuis « bigger mountains higher flags » en 2007. Il faut dire que cet album succéda à l'excellentissime « old and strong in the modern times », un des meilleurs albums jamais réalisés dans toute la scène post punk mondiale, et du coup la tâche était rude, il ne pouvait être que moins bon, même s'il reste très correct au demeurant. Je suis donc un passé à coté de ce qu'à fait Favez durant 4 ans, peut être aussi parce que tous les autres groupes du style ont soit splittés soit sombré dans la pop mielleuse. Les Suisses ne se sont pas résignés et signent donc cette année leur 7ème album (si l'on ne compte pas les 3 autres sous leur ancien nom), et c'est donc avec un peu de curiosité que je l'ai mis dans le lecteur. Le premier titre « tearing down the highway » est plutôt bon et introduit bien l'album, du Favez pure souche tel qu'on le connaît avec cette belle voix bien posée, ces cassures de rythme et cette facilité à tirer des mélodies. Le second titre me plait moins même s'il s'agit d'une ballade qui aurait pu être très belle mais je trouve, pour une fois, le chant mal ajusté. « like the old days » reprend les choses de façon plus dynamique et se place certainement comme l'un des tous meilleurs morceaux de l'album. « under the sun » ressemble à s'y méprendre à un titre de Troy Von Balthazar, chanson lente au chant langoureux. La palme revient à la très belle « tonight we ride », moment où l'on se rappelle pourquoi on a toujours aimé Favez : pour sa facilité à construire des chansons rock teinté de mélodies imparables. Cet album se travaille et se bonifie au fur et à mesure même si quelques titres sonnent trop mielleux. 
Je n'oublierai plus Favez, je le promets.

Pulley - The Long and the Short of It



Pulley - The Long and the Short of It (7')
X-Members Records
Pulley est de retour, c'est surprenant sachant que leur frontman, Scott Radinsky, ancien chanteur des Ten Foot Pole, menait une carrière de joueur puis de coach dans le base ball et avait accepté un poste dans l'équipe nationale. Il faut croire donc qu'il a pu trouver le temps de remettre les couverts pour ce petit EP 3 titres sorti sur son propre et nouveau label. C'est court mais efficace, avec une très bonne reprise des Big Boys : Which Way to Go. Du Pulley comme à la grande époque en somme.

Anti-Flag – complete control sessions



Anti-Flag – complete control sessions (7')
Side One Dummy
Ep aussi pour les anciens protégés de Fat Wreck, avec un petit lot de reprises des clash, groupe dont ils se rapprochent musicalement et aussi politiquement. On retrouve donc et plutôt bien repris d'ailleurs White Riot, Should I Stay Or Should I Go, I fought The Law puis quelques titres passés du groupe tels l’excellent Turncoat ou This is the End. Pas indispensable mais rafraîchissant, cet Anti-Flag nous permet de rêver à un éventuel retour au premier plan du groupe.

mardi 27 septembre 2011

Charly Fiasco - un brin d'essence dans la déroute



Charly Fiasco « un brin d'essence dans la déroute »
Guerilla Asso
7.5/10
Nouvel album d'une des nouvelles grandes figures de la scène punk française. J'avoue n'avoir découvert le groupe que récemment par le biais du split avec les Guérilla Poubelle et j'étais un peu resté sur ma faim non pas que le groupe ne tienne pas la route mais pour une raison toute simple et très personnelle : je n'aimais pas vraiment la voix du chanteur. Ce deuxième album « un brin d'essence dans la déroute » m'a attiré particulièrement car j'avais hâte de voir ce que ça pouvait donner sur une longue durée. L'artwork, dans un premier temps, et j'y attache de l'importance, est très réussi : sobre, avec un effet vieilli du plus bel effet. Musicalement c'est du bon aussi. Les textes sont travaillés (même si le refrain de « les bonnes questions » me fait tiquer avec l'absence de son complément d'objet indirect...désolé !), j'apprécie beaucoup « La Poésie Au Bout d'une Corde » et « Le drapeau Est En Berne » où intervient Nicolas des Brixton Robbers de façon remarquable. On retrouve de l'humour aussi comme sur « Chaque Problème possède une solution ». Malgré le fait que je ne sois pas fan de la voix, que je trouve d'ailleurs parfois trop limite dès qu'il faut monter, je dois avouer que Charly Fiasco est un bon groupe et ce nouvel album plaira très certainement à tout fan de la scène punk française, écurie Guerilla Asso en particulier.

mercredi 14 septembre 2011

H2O – California + New York City + D.C.




H2O
California (ep)
New York City (ep)
DC (ep)
Bridge 9
5/10
Dans son trip de reconnaissance H2O signera très bientôt un album de reprises, histoire que tout le monde comprenne bien que le groupe est authentique et que tout ce qui a pu être dit ou écrit à l'époque où ils ont quitté Epitaph pour une major n'était pas vraiment fondé... H2O a fait son retour il y a 3 ans avec l'excellent Nothing To Prove (album de l'année dans les Rêveries) rempli de featurings de haute renommée (Lou Koller, Freddy Cricien, Roger Miret, Kevin Seconds, CIV ou encore Matt Skiba...) et force est de constater qu'on attend le nouveau avec impatience, le fait que ce soit uniquement un album de reprises m'a refroidi et vu ce que cela donne sur ces EP j'en suis encore plus déçu. L’idée est cependant sympa de les sortir  à quelques semaines d’intervalle avant l’album le tout en vinyles colorés avec pour chacun le premier morceau qui ne sera pas sur l’album final.
Pour California, les reprises, uniquement de groupes californiens, sont certes prestigieuses (Circle Jerks, Rancid et Social Distortion) mais n'amènent rien de nouveau, pas de réinterprétation, pas de petit plus. Dommage !
Même constat avec New York city (Cro Mags, Madball et Sick Of It All) et DC ( Embrace, Dag Nasty et Government Issue).
La liste des morceaux présents sur le futur Don't Forget Your Roots risque d’être impressionnante mais je crains l'ennui…

Crossing The Rubicon - definitely deaf



Crossing The Rubicon « definitely deaf »
Guerilla asso
9/10
Mon plus gros coup de cœur de ces dernières années est de retour après un premier brûlot tout simplement énorme. Sorti sur Guerilla Asso sans le renfort de la Sacem, ni code barre, Crossing The Rubicon sort un peu du paysage habituel du label : plus hardcore, plus stoner et chant en anglais. Sur scène le groupe assure à fond et ce second album faisait partie des disques que j'attendais le plus. Pochette sombre et mystérieuse, ce nouvel opus est composé de 11 titres. Force est de constater que le groupe a évolué depuis et c'est à un véritable déluge sonore auquel on a le droit. Peut être est-il moins direct, moins punkrock mais il gagne en technicité et en travail d'ambiance (definitely deaf). La section rythmique est impressionnante, en particulier la basse ronde et efficace, quelques passages groovent à souhait (Ayatollah, ayatollah, peut être le meilleur titre) et on peut parfois surprendre quelques riffs que n'auraient pas renier les Rage (Definitely deaf). La voix accompagne à merveille ce mur de son avec son grain éraillé. Le premier titre Meatwagon sort quelque peu du lot mais se révèle cependant terriblement efficace. Le coté punkrock est certes moins présent dans la musique mais ce sent sur certains passages, le coté stoner a pris lui une plus grande part et il est parfaitement exécuté. Un deuxième album différent mais totalement réussi. Félicitations.

mercredi 7 septembre 2011

Dissidence Radio - des espoirs et des illusions



Dissidence Radio « des espoirs et des illusions »
Smalltones records
7/10
J'ai tout d'abord cru que Dissidence Radio était une compile de chez Indessence qui fait aussi web radio. Le nom, la pochette... tout m'a mené en erreur. Et pourtant c'est bien un groupe et même un très bon groupe et un véritable surprise par la même occasion. Ce EP ou mini album de 7 titres applique un hardcore rapide très punkrock avec un chant en français qui passe comme une lettre à la poste. Le ton me fait un peu penser à l'excellent album des Baxter de Poitiers surtout lorsqu'ils chantent en français. C'est vrai que la voix est plutôt sympa. De bons morceaux aussi, j'aime d'ailleurs bien « Axel ». Il y a désormais un certain nombre de groupes dans ce registre, à défaut de se démarquer Dissidence Radio y fait plutôt bonne figure. Il me faudra maintenant les découvrir sur scène !