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jeudi 14 juin 2018

Clip - Moaning

Jeune groupe californien dont Mr Caribou nous avait offert la découverte, Moaning vient de mettre en clip Misheard.

dimanche 27 mai 2018

MOANING – s/t




MOANING – s/t
Sub Pop
8,5 sur 10

Le mythique label Sub Pop (Bleach, le premier album de NIRVANA en 1989, c'était eux) ne se repose pas sur ses lauriers et continue d'être à l'affut de la moindre pépite indie américaine. Le jeune trio californien MOANING fait partie de ces jeunes pousses qui impressionnent dès le 1er album. Balançant habilement entre post-punk, shoegaze et indie-rock, MOANING fait déjà preuve d'une belle maturité, malgré son jeune âge (à peine 20 ans de moyenne d'âge).

Les 10 titres que composent l'album réussissent à chaque fois à capter l'auditeur en l'espace de 3 minutes chrono. "Don't go" démarre pied au plancher et dévoile le versant agressif du groupe californien. Un excellent titre punk-rock, un tube en puissance. "Does this work for you" et sa grosse basse musclée évoque par exemple METZ et son noise-rock abrasif. MOANING sait également ralentir le tempo et se montrer plus mélancolique : "Tired" avec ses nappes de claviers new wave et le chant nonchalant de Sean Solomon ou encore le très pop "Close". "Artificial" évoque quant à lui le meilleur d'INTERPOL. La palette est large chez MOANING dont l'identité est portée par le chant désabusé de leur leader. La force de MOANING est finalement d'allier une musique tendue et noisy (murs de guitare, gros riffs, basse de bucheron) avec un sens de la mélodie indéniable (chant doux, intégration au compte-goutte de claviers planants).
Ce premier album plus que prometteur, se conclut par un "Something in where" chaotique et légèrement grunge. MOANING démontre que Sub Pop a encore une fois eu la main heureuse.

A noter que le groupe défend à l'heure actuelle ce premier album sur les scènes européennes et sera présent notamment à Angers le 6 juin prochain.

Mr Caribou

Morceau préféré :                                   Don’t Go


https://moaning.bandcamp.com/album/moaning-2



mardi 24 octobre 2017

METZ - Strange peace




METZ - Strange peace
Sub Pop
8 sur 10


METZ n'a rien à voir avec la tranquille ville de Moselle et son célèbre club de foot. Beaucoup plus sonore, METZ est également un groupe canadien de punk rock ou de noise rock (c'est selon), déjà auteur de deux albums remarqués. Le troisième qui vient de sortir "Strange peace" l'est d'autant plus qu'il a été produit par le culte Steve Albini, dans ses propres studios de Chicago. Pas étonnant que le trio électrique de Toronto sonne parfois comme NIRVANA période "In Utero".

 Le son de batterie rappelle souvent le mythique album de 1993, plus particulièrement sur un morceau comme "Mr Plague". L'autre influence évidente des Canadiens est un autre fleuron des années 90, JESUS LIZARD.


"Strange peace" est un album court (une trentaine de minutes) qui laisse peu de répit. Seuls "Sink" et "Caterpillar" ralentissent le tempo tout en demeurant très dissonantes. Dans ce vacarme, l'auditeur trouve quelques bribes de mélodies. Les trois premiers titres de l'album en sont en parfait exemple, notamment le refrain de "Mess of wire". Les Canadiens savent aussi se remettre en question, en élargissant quelque peu leur palette musicale. En intégrant par exemple des sonorités plus industrielles comme sur "Drained Lake" ou en étirant parfois la longueur des morceaux (les six dernières minutes de "Raw materials", fameux titre de clôture tout en changements de rythme et ruptures).


Enregistré quasiment dans des conditions de live, ce troisième de METZ est une réussite, une décharge sonore prouvant que le power trio canadien est loin d'avoir épuisé la recette de son noise rock délicieusement mélodique.


Morceau préféré :                           Drained Lake




Une chronique de Mr Caribou


dimanche 30 août 2015

Sleater Kinney - No cities to love



Sleater Kinney -  No cities to love
Sub Pop / Piasc
7,5/10
Après 10 ans d'absence, le trio féminin SLEATER-KINNEY, qui n'avait plus donné signe de vie depuis le difficile et ambitieux The Woods (2005), signe son retour sur la scène indie US. Groupe estampillé nineties, intransigeant comme ses comparses FUGAZI ou AT THE DRIVE-IN, les américaines reviennent en délivrant un album moins risqué que son prédécesseur, dans la pure tradition des groupes punk rock riot grrrl. 

Les 10 titres déclinés sur ce court album font preuve de la même urgence et débordent d'énergie, tous marqués par un chant sauvage. La musique de SLEATER KINNEY se fait à la fois âpre et mélodique, un équilibre en riffs bien balancés, breaks bien inspirés et refrains plus pop comme les excellents titres No Cites To Love et A New Wave. Price Tag et Surface Envy sont des morceaux plus agressifs, reposant sur une batterie martiale et le chant plus criard de Carrie Brownstein. Malgré les plus fades Fangless ou Bury our friends, l'album se conclut par un Fade plus aventureux et progressif.  

Le retour de ce groupe culte des années 90 prouve que les come back ou les reformations ont parfois "du bon" et ne débouchent pas systématiquement sur des productions sans relief.

Meilleur morceau : A new wave





Clip amusant pour le gang féminin qui s'invite dans la série comique et animée "Bob's Burgers"