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mardi 22 septembre 2020

ENEMY ALLIANCE – Damnation Dawning

 



ENEMY ALLIANCE – Damnation Dawning

Black Star Foundation

 

Projet créé en 2006 d’une envie commune entre Rodrigo Alfaro (Satanic Surfers, Intensity, Atlas Losing Grip, Everyday Madness, Ursut, Kontrovers, Sewn Shut, Maligner) et Daniel Johansson (Venerea), le duo s’entoure de membres des deux groupes pour composer quelques chansons qui sortiront sur un split avec The Indecision Alarm en 2007.

 

13 ans plus tard débarque ce premier album venu de nulle part avec une formation réduite au plus simple appareil car Rodrigo est juste accompagné de Stefan Bratt (No Fun At All, Atlas Losing Grip). Le premier prenant place derrière les fûts et le micro et le second la guitare et la basse. Et dès les premières notes de Apparatus of repression on se dit qu’il y a quelque chose chez ce groupe de vraiment plaisant. En tant qu’amateur des Satanic Surfers je ne peux qu’être ravi d’entendre la voix de Rodrigo dans ce registre même si la rythmique est plus posée et recoupe plutôt celle d’Atlas Losing Grip. Le groupe sait faire de beaux titres mélodiques (Incarcerated, final warning) tout comme envoyer un peu plus de puissance (strength in numbers et ses riffs saccadés). Il y a un côté Ignite dans Unfamiliar World et Moth to a flame qui démontrent un côté hargneux fort appréciable avec des riffs métal bien placés, quant à No Justice, No peace c’est peut-être l’un de ceux qui se rapproche le plus de l’univers des Satanic époque post Going Nowhere fast et aurait eu sa place sur Fragments and fractions. Enemy Alliance s’applique à conjuguer de belles et parfois longues mélodies à ses chansons sans jamais en faire trop, ainsi un titre comme Prove me wrong et encore No Justice, No peace le font à merveille.

Damnation Dawning se révèle au final très diversifié en mélangeant ballades langoureuses comme Damnation’s bell Tolls, ou bien très folk avec Final Warning et passer à quelque chose de très énergique façon Propagandhi avec Eruptions of violence.

 

La voix de Rodrigo restera à toujours une madeleine de Proust pour tout amateur de punkrock mélodique des années 90. L’entendre à nouveau dans un groupe aussi intéressant qu’Enemy Alliance est une super nouvelle et cet album se révèle bien plus excitant que back from hell, dernier album des Satanic en date.

 

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    No Justice, No Peace

 

https://fr-fr.facebook.com/enemyallianceofficial/

https://enemyalliance.bandcamp.com/releases


samedi 28 avril 2018

SATANIC SURFERS – Back From Hell




SATANIC SURFERS – Back From Hell
No Reason records
6/10

Certainement l’album le plus attendu de l’année, ce retour des Satanic Surfers amène avec lui une grosse vague de nostalgie qui me rappelle évidemment les années lycée et cette belle époque pleine d’insouciance qui a suivi.

Les Suédois font partie de ces groupes que j’adule et, si je dois retenir des albums qui m’ont marqué profondément pour sûr que 666 Motor Inn ou Going Nowhere Fast auront leur place dans ma liste.
Alors ce Back From Hell a la pression et il lui sera difficile d’égaler le niveau d’il y a 20 ans.

Je me rappelle l’ami Pri des Porky Punks qui me disait que le groupe avait beaucoup perdu le jour où Tomek, le bassiste, a quitté le groupe. Cette époque coïncide aussi avec le passage de Rodrigo au chant uniquement, délaissant la batterie. La section rythmique avait effectivement beaucoup perdu et Fragments and fractions malgré la qualité de certains titres était tout de même bien en dessous de ses prédécesseurs et notamment Going Nowhere Fast surtout en terme de débauche d’énergie.

Avant de me jeter à corps perdu dans ce nouvel opus j’ai bien retravaillé la discographie du groupe, et à ce propos Taste The Poison, dernier album en date (13 ans déjà), se révèle vraiment sous-estimé et possède de nombreux morceaux super efficaces.

Qu’en est-il alors réellement de Back From Hell ? Après maintes écoutes je le trouve bien moins bon. Effectivement hormis trois ou quatre titres au-dessus du lot, difficile de retrouver l’énorme débauche d’énergie des premiers albums. J’apprécie bien le morceau présenté sur le EP, The Usurper qui démarre de façon vigoureuse ce 7ème album ou le très bon Going nowhere Fast qui révèle une belle énergie, pas mal de breaks sympas, c’est d’ailleurs le meilleur morceau à mon goût. Catch My Breath se défend bien avec une guitare agressive. Le reste manque à mon goût de relief (Ain’t no ripper, all gone to shit, Paying Tribute), le chant contrairement aux « vieux » albums est trop mis en avant et cherche à faire la différence alors que le groupe a bien d’autres atouts en main. Self Medication me perd totalement, il tend trop vers Bad Religion sur son refrain avec les chœurs bien lissés, et puis il m’est trop difficile d’entendre Rodrigo essayer de faire du raggamuffin sur la fin du titre, 4 minutes 30 en plus… Madhouse, autre titre qui dépasse les 4 minutes fait la part belle aux guitares mais est, hélas, plus chiant qu’autre chose.

Et pour être honnête Back from hell risque rapidement de trouver sa place à côté du triste Unconsciously Confined. Qui le réécoutera encore dans 10 ans ?

Avec sa pochette qui rappelle évidemment Skate To Hell, le premier EP, ce nouvel album de Suédois est une bonne chose en soi. Même s’il est loin d’être exceptionnel il a tout de même le mérite d’exister et surtout d’être source de tournées et de concerts.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                   Going nowhere Fast



vendredi 16 janvier 2015

Atlas Losing Grip - currents


Atlas Losing Grip - currents
Cargo Records
9/10
Atlas Losing Grip est un groupe suédois formé il y a 10 ans tout juste et qui a vu en 2009 Rodrigo Alfaro des Satanic Surfers, Intensity et Venerea rejoindre sa troupe au chant et l'a, par la même occasion, mis dans les lumières de notre chère scène européenne. Le groupe a par la suite sorti un ep et un deuxième album (le premier étant sorti en 2007), tous les deux très bons.

Cet album sort en même temps que l'annonce du départ de Rodrigo du groupe pour des raisons de divergences musicales,  ce dernier est reparti depuis sur la reformation des Satanic qui devrait illuminer notre printemps et notre été...
Le groupe s'est retrouvé un chanteur dans la foulée et se lance tout de même dans une grosse tournée pour défendre Currents.

Derrière une intro métal que n'aurait pas renié Metallica se cache ce troisième album. Il a quelque chose de très déroutant dès le début : sa durée de 66 minutes. C'est plutôt rare dans le punkrock mélodique surtout pour "seulement" 14 titres, plus de la moitié dépasse les 4 minutes et le dernier culmine à 11.
Revenons à notre premier titre Sinking Ship qui continue de surprendre avec une batterie lourde et puissante. Purée ce titre est un beau mélange de plein de choses Satanic Surfers, époque Going Nowhere Fast, Propagandhi beaucoup et aussi Strung Out pour le coté plus métal de la guitare. The Curse fait suite dans un registre plus mélodique mettant en avant la très belle voix de Rodrigo. Les titres se suivent et mettent en avant une grande variété et amplitude de registres passant d'influences métal (Nemesis), à du punk plus rentre-dedans en passant par du mélodique (shallow) jusqu'à une très belle et très douce ballade (Closure). Les suédois brouillent les pistes comme sur Kings and fools, difficile désormais de classifier le groupe, mais il faut avouer que chaque titre est vraiment très bien écrit et celui-ci particulièrement.

C'est un album qui m'a surpris à la première écoute, une mauvaise surprise, je m'attendais à quelque chose de bien plus homogène, très punkrock mélodique comme avait pu l'être le précédent. Il m'aura donc fallu plusieurs écoutes et une attention accrue pour le découvrir et l'apprécier pleinement. Force est de constater que c'est un sacré album.

Mon titre préféré : Cynosure