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dimanche 19 avril 2020

LA JUNGLE - Coucou Beuh


LA JUNGLE - Coucou Beuh (double live album)
EXAG Records
8,5 sur 10

En cette longue période de confinement et de diète contrainte et forcée de concerts, il se pourrait que les albums live deviennent la meilleure alternative. Hasard du calendrier, un de mes meilleurs groupes de scène du moment nous gâte avec l'édition d'un double album. Ceux qui ont eu déjà la chance de croiser le chemin de LA JUNGLE en concert en ont forcément gardé un souvenir impérissable tant l'énergie du groupe y fait merveille. Des prestations très physiques, proches de la transe, marquées notamment par la batterie martiale et infatigable de Rémy Venant.

Depuis cinq ans, LA JUNGLE délivre une musique qui mélange avec réussite math-rock, noise, kraut et une pincée d'électro. Une alchimie que l'on retrouve donc sur "Coucou Beuh" qui rassemble des titres enregistrés au Périscope de Lyon et au prestigieux festival de Dour. Le début du live fait la part belle au premier album du duo de Mons avec notamment LE tube du groupe, "Ape In A Python". Attention, nous sommes très éloignés de la pop mais cette transe de 10 minutes construite autour d'un gimmick de guitare entêtant demeure leur titre le plus abordable. Plus rentre-dedans, noisy et chaotique, "l'Enfer" est exécuté à 100 à l'heure. Les morceaux du deuxième album sont ensuite mis en avant, notamment l'impressionnant "Technically You're Dead", très heavy et explosif. Avec ses longs morceaux répétitifs, les Belges donnent souvent l'impression de jouer avec les nerfs de leur public comme sur le quasi techno et addictif "Hahehiho". Extraite d'un passage au Dour Festival, la deuxième partie du live reste également abrupte et sans concession. Les titres du dernier album "Past / Middle Age / Future" y sont mis à l'honneur. Le chant hurlé fait parfois son apparition et forme une boucle sur laquelle se développe la transe bruyante du duo ("Hyperitual"). "Iltapealaidedos" et ses réverbérations donne une coloration plus psychédélique alors que les drones qui composent l'introduction de "OK But This Is Not a Parachute" instaurent un climat anxiogène. LA JUNGLE nous donne une dernière gifle avec "The Knight the Doom", véritable déluge sonore. Sans toutefois retranscrire complètement la rage et la tension que le groupe développe sur scène, ce double album live fait partie du haut du panier de la catégorie. Il constitue une excellente initiative du groupe belge que l'on espère revoir au plus vite dans une salle de concert. 


Mr Caribou

Morceau préféré :                                    Technically you’re dead






lundi 13 avril 2020

The GURU GURU - Point Fingers



The GURU GURU - Point Fingers
Grabuge Records
8,5 sur 10



Après tRuckks et MOLOCH-MONOLITH, Grabuge Records, le jeune label des trois LYSISTRATA, refait parler de lui avec the GURU GURU, troisième signature venant élargir un peu plus leur catalogue. Après un premier essai en 2017, les Belges signent leur retour en convoquant de nouveau le bruit et les harmonies. Groupe caméléon, the GURU GURU distille avec "Point Fingers" une musique de plus en plus complexe et technique. L'album s'ouvre dans une ambiance industrielle avec "Mache" (une amorce coupée pour le clip officiel) avant que les guitares explosives et les refrains fédérateurs prennent le dessus dans un style évoquant un peu leurs compatriotes IT IT ANITA. Plus noisy et math-rock, "Chramer" impressionne avec sa basse ronde et ses ruptures permanentes. Une recette que l'on retrouve avec succès sur un titre comme "Skidoo" au tempo très changeant.  The GURU GURU ne se donne aucune limite et explore une flopée de styles. Le groupe se permet d'aller sur un terrain plus indie-pop sur "Know No" et même folk sur l'apaisé "And I'm Singing Aren't I", une surprenante et courte ballade particulièrement réussie. Entre la douceur et la rage, the GURU GURU ne choisit pas comme l'illustre parfaitement "Origamiwise", morceau qui débute comme une petite ritournelle vite sabotée par des déflagrations noisy et des hurlements. Sur la post-punk "Delaware" ou la tranchante "Ex Alexander, les Belges montrent leur capacité à dénicher des refrains efficaces. Porté par une basse musclée et indomptable, l'album se conclut par un étonnant "Poverbrigade" au chant moitié parlé, moitié rappé et au solo de guitare un peu cradingue.


Créatif, parfois déroutant, "Point Fingers" est l'œuvre d'un groupe qui ne semble pas calculer et s'affranchit avec malice de tous les courants.


Mr Caribou


Morceau préféré :                                    Chramer








mardi 30 octobre 2018

lundi 16 juillet 2018

THE ROCKET – Another Reason Not To Fear The Sky



THE ROCKET – Another Reason Not To Fear The Sky
Thanks But No Thanks Records
7/10

Jeune groupe Belge, The Rocket me rappelle l’époque bénie de la scène émo du début des années 2000 marquée par l’émergence d’un label comme Vagrant records.

Musicalement le quintet belge propose un pop punk qui trouve son originalité dans l’utilisation d’un synthé. The Rocket aime les mélodies (Chain reaction) et se trouve à mi-chemin entre un groupe punkrock énergique façon Blink 182 et quelque chose de très mélo façon The Anniversary. J’aime bien le chant qui me rappelle tantôt The Bouncing Souls (Focus) pour ses envolées ou MxPx (Tsunami) pour sa tonalité.

L’apparition de mecs de Motion City Soundtrack sur Shadow amène un surplus de passages accrocheurs. J’aime bien Hey Charlotte, sur la fin de l’album, plus posé qui amène de bons riffs ainsi que Postcard efficace et dont les riffs au clavier se fondent brillamment. 

Another Reason se présente dans un sobre digipack avec douze illustrations qui correspondent aux douze titres de l’album, efficace et dans le thème à défaut d’être extraordinaire. J’aime bien cependant le logo façon Lego Space Classic.

Au final je trouve cet album plaisant… à petite dose, l’utilisation du synthé parfois beaucoup trop poussée à mon goût me gène et apporte un côté trop sirupeux à l’album qui aurait peut-être mérité d’être par moments plus brut. Je ressentais la même chose à l’époque de The Anniversary et regrettait déjà cette surexploitation du clavier comparé à un groupe comme The Get Up Kids qui l’utilisait avec parcimonie et qui gagnait alors en efficacité. Mais tout ceci est une histoire de goût et de ressenti.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                   Exit Strategy







samedi 3 mars 2018

clip - Black Strike

Nouveau clip des Belges de Black Strike qui rappellent la grande époque de la fusion (RATM, Senser, Shootyz Groove, H-Blockx...)


mercredi 21 février 2018

Clip - Captain Kaiser

Les Belges de Captain Kaiser viennent de mettre en image le morceau D.D.O.D. issu de l'album Dogs Days On Deck


vendredi 26 janvier 2018

Clip - The Rocket

The Rocket est un groupe belge de pop punk qui me fait pas mal pense à Ozma et The anniversary. Voici Chain Reaction issu de leur prochain album.

lundi 1 août 2016

vendredi 6 mai 2016

MONT-DORÉ – Fractures



MONT-DORéFractures
Black Basset Records
8.5/10

Durant les deux minutes de l’introduction, Before We Go, qui ouvre le nouvel album de Mont-Doré on comprend que cet album sera spécial.

Don’t wasting your devotion libère rapidement la bête avec une énergie brute entraînée par une batterie hors norme. Le chant volontairement mis de côté avec un son loin d’être propre qui laisserait presque imaginer que sa prise a été faîte à quelques mètres du micro. J’imagine d’ailleurs bien le chanteur s’égosiller à côté du micro sur scène porté par la ferveur. Ce son spécial sur la voix et sa mise en retrait me gêne un peu sur les premiers morceaux, l’effet disparait par la suite.

Le quintet bruxellois exprime parfaitement l’ambiguïté entre fureur, rage et mélancolie. L’ensemble est souvent intense et possédé produisant une grande débauche d’énergie tout en basculant dans la mélodie (Show me where it hurts). Les titres sont longs et souvent composés comme des histoires évoluant tout le long ce qui impose de rentrer dedans, de se pencher aussi sur les lyrics à défaut de parfois être perdu et avoir du mal à comprendre la structure. Of Course You Are par exemple est un titre à tiroir qui sur 4 minutes 30 parcourt l’équivalent de 2 ou 3 chansons plus classiques. L’ambiance est lourde et pas toujours facile d’accès mais laisse présager un passage au live des plus intéressant.

Fractures est donc un album torturé, possédé qui ravira les fans de screamo intelligent. Pour le profane, passé la barrière du mur du son, de la voix en retrait, cet album se révèle plein de bonnes surprises.

Morceau préféré : Of Course You Are






mardi 23 décembre 2014

Ilydaen - Maze



Ilydaen - Maze
autoproduction
9/10
Trio venant de Liège en Belgique, Ilydaen est un groupe de post-rock / post hardcore que j'ai découvert il y a peu par le biais d'un clip et qui vient très récemment de sortir son premier album.

Je dois avouer que j'apprécie de plus en plus ce style et les 9 morceaux qui composent cet album m'ont comblé.

45 minutes d'une musique prenante, envoûtante mais aussi riche et très souvent surprenante. J'aime l'atmosphère dans laquelle nous plonge le groupe et j'avoue que l'écoute de ce disque le soir, en voiture ou tranquilou à la maison est un vrai moment de bonheur. 

J'oserais les comparaisons avec Year of no light, plus métal, ou les SPAM même si ma culture dans le style manque de références.

C'est en live, aussi, que ce genre de groupe s'apprécie pleinement. Il faudra donc être attentif aux futures dates à venir.

Mon titre préféré:           Lux