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jeudi 18 août 2016

KAVIAR SPECIAL - #2



KAVIAR SPECIAL - #2
Banana Records / Beast Records
8/10

Depuis le début des années 2010, le revival garage et psychédélique n'en finit plus de sévir un peu partout. L'hexagone n'échappe pas à cette réhabilitation, parfois pour le pire, mais fort heureusement, souvent pour le meilleur comme avec les Marseillais de QUETZAL SNAKES, évoqués il y a peu sur ce blog, ou encore les Rennais de KAVIAR SPECIAL. Ces derniers ont d'ailleurs sorti un excellent album, leur second, sobrement intitulé #2, qui montre que le garage d'ici n'a rien à envier à celui de ces plus illustres représentants californiens. 
Evidemment, le rock garage 2.0 des TY SEGALL, THEE OH SEES ou encore FRESH & ONLYS se fait entendre chez le jeune quatuor. 

Mais les Rennais, toutes guitares fuzz dehors, possèdent leur propre identité et font surtout preuve d'une réelle maîtrise au cours d'une deuxième production à forte tonalité garage et surf rock. Les morceaux sont nerveux, assez courts (rarement plus de 4 minutes) et toujours pourvus d'un incontestable sens de la mélodie. La veine surf fait mouche dès l'entame de l'album avec le titre Starving ou d'autres morceaux comme Sleep toughts. Quand il se fait moins heavy, le son des Bretons fait parfois penser à la pop garage des ALLAH-LAS. Mais KAVIAR SPECIAL reste un groupe de punk-rock, et les morceaux les plus énergiques et rapides en attestent. Mad en est très un bon exemple. L'excellent titre highway nous dévoile la face noisy et grunge des Français qui se permettent également le luxe de s'aventurer dans d'autres contrées et de freiner ses ardeurs sur la délicate ballade Yolove. A noter l'artwork très soigné et psychédélique avec cette belle pochette d'album représentant un homme à tête d'escargot et une femme à tête de chat. 

KAVIAR SPECIAL réussit haut la main l'épreuve du second album avec ces douze morceaux joués à toute berzingue, quarante minutes de rock nerveux, à l'énergie communicative.
Morceau préféré :           Highway

Une chronique de Mr Caribou





mardi 30 décembre 2014

Slim Wild Boar & His Forsaken Shadow - s/t



Slim Wild Boar & His Forsaken Shadow - s/t
Beast Records
9/10
Pour ce quatrième album le groupe Rennais s'est à nouveau enrichi de nouveaux musiciens : un clavier et une basse. De duo il y a quelques années, il est devenu trio sur l'excellent Tales From The Wrong Side Of Town puis, maintenant, quintet.
Je me dois de rappeler que Kévin, le chanteur et guitariste du groupe est aussi le chanteur de The Decline !.

Ce side project (même s'il a été créé avant The Decline!) en est donc à son 4 album, dans un style singulier, et vu la qualité du dernier en date je suis très surpris que la notoriété du groupe ne soit pas plus importante.

Slim Wild Boar, pour raccourcir, enchaîne les morceaux avec une beauté et une élégance rares Perfect Dead Body en est l'exemple parfait, une histoire sombre, une musique envoûtante, des chœurs bien sentis. Un chant féminin s'invite sur A dead Heart Never Beats et on plonge subtilement dans un univers de grand ouest mélangé à des influences mexicaines avec la trompette. De belles compos qui rappellent l'esprit de Tales from... comme By My Side, Kill Me Twice ou Black Flag Outlaw. Je ne suis par contre pas totalement  fan de tout l'album notamment In That Car ou Goldminers, je trouve cette dernière trop ouest américain avec une rythmique de batterie qui ne m'accroche pas trop.

Le son est parfait et peut être qu'il aurait mieux valu retrouver ce son de voix sur le dernier album de the Decline !, il met parfaitement en avant sa singularité.

La pochette est juste sublime, les tons, les couleurs, le tracé... tout est joli et reflète parfaitement le groupe quelque part entre mélancolie et le reflet du sud est des Etats-Unis.

Au final c'est un très bel album, dans la continuité du précédent, pour un groupe très singulier qui mérite de toute évidence, une notoriété bien plus grande.

Mon titre préféré:           By My Side




dimanche 7 décembre 2014

jeudi 2 août 2012

Slim Wild Boar And His Forsaken Shadow – tales from the wrong side of the town



Slim Wild Boar And His Forsaken Shadow – tales from the wrong side of the town
Beast Records – Kizmiaz Records
8.5/10
Difficile  exercice que de chroniquer cet album, la raison principale est que ce groupe joue un style qui sort de mon registre habituel mais que j’apprécie. Il est donc difficile d’émettre un avis en le comparant ou en tirant des références. Slim Wild Boar And His Forsaken Shadow est une formation établie sur Rennes  et qui pratique ce que je pourrais interpréter comme un mélange de country, de folk et de rock aux accents punks. Tales from the wrong side of the town est leur troisième album. La pochette en digipack m’inspire tout de suite l’esprit Hellcat records avec son dessin noir et blanc ultra contrasté (de Jean Luc Navette), d’ailleurs après un bon nombre d’écoute je trouve que le groupe ne ferait pas pâle figure sur le catalogue du label de Tim Armstrong et que son style s’accorderait bien avec tous les différents spectres du rock qui s’y trouvent déjà.  « White Trash Love » le deuxième titre, qui fait suite a « SBLMDB », intro très country, nous permet de découvrir une voix bien connue : celle de Kévin de The Decline ! autre groupe Rennais qui a déjà sorti un excellent album (Broken Hymns For Beating Hearts) fin 2011. Cette voix s’accorde à merveille sur leur style de musique notamment sur l’excellent « it takes some time » très belle balade folk lente, triste et possédée. « White Trash Love » et autre « wasteland » nous permettent d’aborder une atmosphère digne du livre sans nom (une idée d’ailleurs pour la BO d’un éventuel film que M.Rodriguez voudrait bien faire). Le Slim Wild Boar s’est étoffé au fur et à mesure du temps et se compose notamment du Forsaken Shadow (guitare) et désormais le Skinny Kid à la batterie. Le trio brille musicalement et a cette capacité à poser des ambiances qui impressionnent notamment sur  « crown (over the hill) » l’un des tous meilleurs moments de l’opus. Une grande majorité des titres se veut plus folk rock rappelant parfois les projets solo de Chuck Ragan comme sur « frozen » ou ceux de Greg Graffin avec des titres plus folk country comme « white sea ». J’apprécie bien aussi « revenge song » un joli titre aux chœurs épatants mais « on the run » qui donne pourtant un peu de peps à l’album ne m’emballe pas trop.
C’est au final un bel album et une belle plongée dans une atmosphère sombre et unique. J’apprécie particulièrement les ballades que le groupe sait créer simples et touchantes. A découvrir.

3 titres à retenir : Crown (over the hill) ; It takes some time ; king for a lifetime, nothing for eternity.