Affichage des articles dont le libellé est RVR. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est RVR. Afficher tous les articles

jeudi 8 juin 2017

CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN – In dust we trust



CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN – In dust we trust
Bambane’s crew / KNT Music
7/10

Voilà une formation grenobloise qui sent bon le désert ; pas l’odeur du desert rock façon Kyuss mais plutôt la senteur des zones arides texanes comme l’illustre à merveille la pochette du second brûlot de Charlie’s Frontier Fun Town. « In Dust We Trust » peut se ranger dans la catégorie fourre-tout du rock stoner mais les influences sont multiples et donne au disque une richesse musicale impressionnante. Les bottes chaussées, le stetson vissé sur la tête, nous voici donc partis pour un road trip à bord d’un pick up chargé d’armes et de bourbon.


 Cfft distille un pot (pas) pourri de southern metal crasseux aux notes herbacées de hard rock et de grunge. Ça sent le cactus, ça pique, ça groove et c’est bon. La virée commence avec le titre de l’album et son intro tirée du film « 31 » de Rob Zombie. Le ton est donné. Les titres d’une grande variété, s’enchainent avec des riffs lourd et sales, des solos dignes des plus grands. Le chanteur n’est pas en reste et offre une palette de vocalises alternant entre chants virils ravageurs et envolées lyriques (Hell seeds, Fossil ) moins agréables par moment.

On trouve donc sur le passage des morceaux plus rapides ( Wildheart , Bloodroad ) d’autres lents ( life ) voire pesant ( Endless Way, le plus sludge de l’album).

« Bottle’s curse » vient sectionner la galette en deux. Morceau parmi les plus riches avec ces petits passages lents un peu sombres (Album The Great Southern Trendkill/Pantera), chant révolté viscéral, et rythme qui s’enflamme en fin de parcours.

Imminent Failure aux sonorités très hard rock ( intro Ugly Kid Joe et cloche à la g’n’r) et Drunk over Tail

  Le voyage s’achève en beauté avec Back In Time, excellente balade énervée avec une intro qui n’est pas sans rappeler Alice in Chains.


On est rincé, plein de sable mais heureux. Reste à retrouver l’âme de ce cher philip Anselmo, entre autres, qui plane sur ce disque, afin de siffler une canette au fond d’un rad pourrave.

Une chronique de RVR





lundi 20 mars 2017

HEY SATAN - S/T



HEY SATAN - S/T
Cold Smoke Records
8/10

Bon, encore une fois pas de (mauvaise) surprise, à la vue de l’artwork, identifiable au premier coup d’œil, (typo, couleurs et dessins chat(te)oyant), on ne Satan pas à un disque de R’n’B.
C’est bien dans la grande case Stoner que l’on peut ranger ce premier encas.
Le trio helvète de Hey Satan n’est pas novice et cela s’entend ; ça s’écoute même ; et ça s’écoute bien.

Les trois compères jouent ensemble depuis longtemps sous diverses bannières (Shovel, Houston Swing Engine) et pour leur nouveau projet la mayonnaise prend logiquement bien.
Voici donc une excellente recette que nous propose Hey Satan ; un met doté d’une enveloppe riche et consistante fourrée d’une succulente pâte moelleuse édulcorée.
Pas de doute concernant les ingrédients principaux. Prenez deux grosses cuillères à soupe groovy de fusion grungy type Audioslave, une dose d’ambiances planantes façon Kyuss, et ajoutez-y une pincée d’Helmet. Assaisonnez à votre convenance.

Bref, c’est du sérieux, ça tient grave la route, c’est carré comme une galette bien cuisinée, cuite lentement, une maturation parfaite pour un résultat optimal.
Du premier morceau jusqu’au succulent instru final « This meat stink, honey ! », c’est une véritable délectation pour les papilles auditives.

Vous reprendrez bien un peu de désert ?



Une chronique de RVR




samedi 18 mars 2017

11 LOUDER - Monkey business



11 LOUDER - Monkey business
Bad Wolf Records
8,5/10

Après avoir bricolé quelques démos/EP’s, ce quatuor originaire de la région dijonnaise, formé en 2010, immortalise ses efforts en livrant un produit aux finitions léchées, d’une richesse musicale exceptionnelle.

Produit au Warmaudio Studio (Dirty Fonzy, L’Opium du Peuple, Uncommonmenfrommars) puis masterisé par Jason Livermore (NOFX, Zeke, Comeback kid…) les compagnons du devoir rock ‘n’roll, formés sur la route, après leur tournée de plus de 120 dates, ont mis tout leur savoir-faire à la réalisation de cette œuvre.

La machine se compose de morceaux de speed rock ‘n’roll bien huilés à l’instar de la première pièce louder than 11 ; viennent s’intercaler des compos mid-tempo, dont la matière principale s’approche du bon vieux rock n’roll à la papa (magic fluid », the song of the man) aux refrains ultra mélodiques.

On notera la présence de l’excellent « buckle up » qui vient scinder le produit en deux. On s’embourbe dans ce morceau à l’ambiance pesante et lourde, à la sonorité sludge. Tonalité vocale torturée, refrain mélodieusement plaintif et un break carrément groovy ; groove qu’on retrouve également sur never rust aux faux airs de RATM.


Bref, ça swing, c’est bon, on passe commande !

Une chronique de RVR


vendredi 17 mars 2017

EIGHT OF SPADES -Ten years of fuckin rock’n’roll



EIGHT OF SPADES -Ten years of fuckin rock’n’roll
Eight Of Spades
7,5/10

On se doutait du contenu à la vue du contenant. Sur ce coup, l’habit a fait le moine. Un peu moins riche musicalement, moins lourd que le précédent Driven by Hate, le groupe, avec Ten Years of fuckin rock’n’roll garde la main et distille un speed punk rock ‘n’roll crasseux et vitaminé au parfum de hardcore. Du début à la fin de la partie, le groupe distribue ses cartes sales, écornées à haute valeur énergétique ; et ce ne sont pas des 8 mais plutôt une flopée d’as de pique à la pointe acérée.

 A la fin de la 1ère écoute, une odeur de sueur, de pisse, de bière éventée et de tabac froid reste incrustée dans les nasaux.
Le chanteur éructe des paroles simples (voire simplistes) qui sortent comme des vieux glaviots restés trop longtemps prisonniers au fond de la gorge. A faire passer Lemmy pour une jouvencelle.

Sans bluffer, les dijonnais misent gros d’entrée de jeu avec « one beer baby » ; excepté une temporisation avec le mid-tempo de «my last trip », le rush se poursuit sans discontinuer jusqu’au heads-up final. On a rien vu venir, on est laminé, dépouillé. On repart à poil mais content.

Tapis !
Une chronique de RVR