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samedi 2 mars 2024

IMMATURES – Demain tout ira bien

  


IMMATURES – Demain tout ira bien

Guerilla Asso / Le collectif du bruit / Diskrete Music / Sounds Like Cats / PCT Musique

 

Autodestruction, le précédent album d’Immatures, remonte à 2019. 5 ans c’est long, surtout durant une période marquée par le COVID. Et c’est donc avec plaisir que l’on retrouve enfin le groupe de Saint Germain La Poterie, petit village près de Beauvais.

Durant cette période le groupe a tourné et pas que sur la route car le line-up a évolué pour enfin se stabiliser autour de Tom au chant et à la guitare, Ianis à la batterie et Nathan à la basse.

Et pour ceux qui ne connaissent pas Immatures il faut imaginer la rencontre improbable entre Miossec et Justin(e), soit du punkrock efficace avec une belle plume mise en avant par un chant vraiment singulier.

Pour débuter l’écoute, je ne peux que conseiller le superbe morceau Jardincourt (Gardincourt), le morceau est un hymne au Nord, au RC Lens, aux ouvriers, aux mineurs, bref aux gens d’en bas. Cela amène aussi le texte sur les terres de Saint Etienne, qui se pose un peu comme une ville miroir à Lens : ouvrière et proche d’une grande ville bourgeoise. Et au-delà du très beau texte, le morceau pose une superbe mélodie pleine de douceur. La voix de Tom est puissante et éraillée et se démarque clairement de ce que l’on peut entendre habituellement, elle me rappelle celle de Kevin de feu The Decline!. Les morceaux dédiés au foot sont rares et ceux réussis encore plus et je ne pourrai passer sous silence le merveilleux Jean Claude Suaudeau de Justin(e).

 

Tu ne m’entends pas démarre doucement et apporte cette touche mélancolique déjà très présente dans les précédentes productions du groupe. Alors qu’à ta place renoue avec certains morceaux d’Autodestruction pour un côté plus rock que punk faisant justement le lien avec Miossec dont je parlais précédemment. On pense aussi au Brestois sur Paris puis sur le morceau final Une dernière danse où l’on prend la mesure du côté sombre de la musique du groupe.

Immatures fait preuve d’énergie sur Vive Le Feu avec notamment un partage du chant avec Nathan qui amène un dynamisme intéressant. Celui-ci récidive avec des chœurs incisifs sur Martyre pour à nouveau un très bon morceau.

Christelle Redouté de La Faiblesse vient prêter sa voix sur L’éclair, un très beau morceau qui se distingue par ses très belles harmonies vocales.

 

Un troisième album réussi pour un groupe qui se démarque du paysage punkrock actuel en proposant une musique sombre et habitée.

J. NeWSovski

 

 

https://guerillaasso.bandcamp.com/album/demain-tout-ira-bien

https://www.facebook.com/Immaturespunkrock

https://lesreveriespunkrock.blogspot.com/search?q=immatures




mardi 6 juin 2017

TALK SHOW HOST – Not here to make friends (EP)



TALK SHOW HOST – Not here to make friends (EP)
Diskrete Music
4/5

Le précédent EP de ce groupe canadien, de Toronto, remonte à il y a quelques mois. La sortie de ce nouvel effort le place donc le tiroir des groupes prolifiques.

Il y a ici 5 titres qui mettent en avant un groupe sympathique et charismatique. Le son est de meilleure facture que sur Perfectly Competent, il a été enregistré par John Dinsmore et mixé par Olive de Carving.

J’aime bien les compos, je les trouve accrochantes et l’ensemble me rappelle énormément les bataves de Cooper avec ce même esprit cool et cette capacité à tirer des mélodies simples et efficaces. Même si je trouve que cet EP sonne plus lourd et plus indie rock que le précédent il n’en demeure pas moins catchy à souhait comme avec les titres Dead Meat ou I Hate Men (I Hate All Men) avec un super featuring de Madeleine Maynard.

Un EP plaisant par un groupe qui l’est tout autant et sur lequel il faut absolument garder une une oreille attentive.

J. NeWSovski


https://www.facebook.com/talkshowhost.ca/


mercredi 15 février 2017

CROSSING THE RUBICON – The elegance of blood



CROSSING THE RUBICON – The elegance of blood
Diskrete Music / Musical Bridge
7.5/10

Il y a 8 ans déboulait Crossing The Rubicon avec son premier album éponyme plein de rage. Véritable coup de foudre, cet album reste encore très proche de la platine sur laquelle il vient régulièrement faire quelques tours.

The Elegance Of Blood débarque après 3 ans de silence et un split avec les méconnus Broadcats sur lequel les parisiens avaient posé deux titres, le précédent album, definitely deaf, remonte tout de même à près de six ans. Entre temps le chanteur est parti et ce n’est jamais évident de rebondir, c’est d’ailleurs peut-être la raison de cette pause dans le temps.

Derrière cette mystérieuse pochette se cachent huit titres et le premier Half Tale Wizard envoie du gros rapidement avec un son lourd empli de rage et d’énergie. Le nouveau chanteur, Jey, fait le boulot, dans un style assez proche sur ce titre. Les riffs accrochent et le titre s’imprègne un peu plus à chaque écoute. Loaded Guns est hargneux aussi, un titre vindicatif où le chant part sur certains couplets dans des registres décalés.
Lands Slide se révèle plus difficile d’accès, malgré un rythmique puissante le morceau a du mal à m’accrocher et c’est en partie à cause du chant, peut-être trop original à mon goût. Il part par moments dans un coté théâtral qui peut passer chez des groupes comme At The Drive In mais qui a plus de mal ici. Je m’y perds et sa place sur le début de l’album surprend du coup je dois avouer que je la zappe assez rapidement.
Par contre les choses reprennent un cours plus traditionnel dans le style si particulier des parisiens qui mélange punkrock et gros rock, ainsi les très bons Orphan Ruins aux boucles vraiment très stoner ou Guru vs God font preuve de cette puissance et cette fougue si caractéristique. Difficile d’ailleurs de trouver un groupe que l’on pourrait rapprocher de Crossing The Rubicon, peut être Every Time I Die et HeadCharger dans des versions plus punk… ?

On doit parler aussi du son qui est certes puissant mais pas très bien équilibré, on pourrait imaginer qu’il pourrait être juste énorme avec une production plus conséquente.

Il est clair que The Elegance Of Blood est un album qui se travaille à force d’écoutes et si certains titres font mouche dès les premières écoutes il en faudra davantage pour pleinement apprécier l’intégralité des huit titres et notamment le chant si particulier. Il sera aussi intéressant de le découvrir sur scène où le groupe a toujours fait preuve de sincérité

Titre préféré :                        Half Tale Wizard
J. NeWSovski