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dimanche 18 février 2018

NOYADES – Go fast



NOYADES – Go fast
Joe Cool Records
8.5/10

Derrière un nom simple mais terriblement glauque se rassemblent trois gars provenant d’univers et de villes bien différentes. Paris, Lyon et St Etienne, le crust d’un côté, le psyché d’un autre et au milieu le drone ambiant et la noise. C’est autour de toutes ces différences que s’est créé Noyades.

Les mecs qui connaissent le milieu connaissent le groupe et savent que cet album est sorti fin 2016, cependant c’est la signature chez Joe Cool Records qui m’a permis de le découvrir.

Et je dois avouer que je suis rapidement tombé sous le charme de Noyades et sa musique d’immersion qui me rappelle Totorro en plus musclé. Oui, ça commence fort sur Réplique avec sa basse omniprésente et déchaînée, puis Machhapuchhare se veut plus complexe avec une guitare très aérienne. Très peu de répit dans cette musique d’une grande richesse si ce n’est sur le long morceau de fin, Reflects, qui sur près de 17 minutes nous fait véritablement voyager. J’ai particulièrement apprécié Bear Rider avec son début très rock’n’roll déchaîné qui se termine en fracas sonore. Peut-être, à l’instar de Totorro, manque t’il par ici et par-là quelques bribes de chant, des hurlements, la douceur d’une voix féminine… Ou peut-être la musique de Noyades se suffit à elle-même ? Chacun se fait son avis.


La musique de Noyades, et j’utilise cette répétition volontairement, est d’une grande richesse et ne peut laisser indifférent. Mais l’avantage de ne découvrir cet album que maintenant est que le temps d’attente avec le suivant est considérablement raccourci !


J. NeWSovski

Morceau préféré :                                   Bear Rider







lundi 28 août 2017

BLANK SLATE – Minamata (démo)



BLANK SLATE – Minamata (démo)
Autoproduction
4/5

C’est par le plus grand des hasards que mes oreilles se sont heurtées à Blank Slate, un jeune groupe de Périgueux. Minamata est juste une démo, elle a plus d’un an mais je me sens dans l’obligation d’en parler tant j’ai été charmé et bluffé.

Minamata, le morceau qui donne son nom à la démo transpire les Descendents et me rappelle Suburban Home, un coté mélodique assumé, un son brut, une voix rappeuse et une rythmique simple. Les ingrédients d’un morceau prenant. On retrouve d’ailleurs la recette sur New World Order, titre tout aussi intéressant.
Static Reaction envoie davantage d’énergie façon hardcore oldschool des années 80. Efficace à souhait. Hand’s Up dégage le même potentiel avec des petits passages de guitare assez sympa.


Belle découverte que Blank Slate dont il sera impératif de suivre l’évolution. Pour une démo, le son est en plus très bon, je vous conseille un tour sur le bandcamp pour la rapatrier, son prix est libre. Vivement la suite !
J. NeWSovski






dimanche 7 mai 2017

MISSILES OF OCTOBER – Better days



MISSILES OF OCTOBER – Better days
Pogo Records / Bonobo stomp
5.5/10

Cet album de Missiles Of October est sorti initialement durant l’automne 2016, il a donc quelques mois mais la sortie toute récente d’un clip m’a rappelé à son bon souvenir.

Better Days est un mélange de pas mal de genres allant du punk oldschool au sludge et au stoner. C’est dans l’air du temps de mixer des influences aussi diverses et les résultats sont en général très convaincants. Ici je suis un peu plus réservé.

On découvre un son brut, une voix éraillée, pas toujours très agréable à mon goût, mais une efficacité intéressante (No Brain No Headache) qui n’est pas sans rappeler des groupes punks de la fin des années 80 (Better Days).

Il y a certes de bons morceaux (Satisfaction in nothing) mais je dois avouer que sur l'intégralité de l'objet je me suis parfois perdu dans l’écoute, la qualité du son m’a aussi dérangé tout comme la rythmique assez faiblarde sur certains titres.

Il n’en demeure pas moins que chacun ayant ses propres goûts vous serez à même de vous faire une idée en allant télécharger cet album gratuitement sur leur page bandcamp.


J. NeWSovski





vendredi 21 avril 2017

WELCOME NOISE – Marathon



WELCOME NOISE – Marathon
Opposite prod / Traquenard Prod / Est ce que le public est content ?
7.5/10

Welcome Noise est un groupe d’Orléans monté il y a 6 ans en parallèle de Béèleska, groupe de skapunk, comme son nom l’indique.

Je dirais que Welcome Noise joue du punkrock influencé par les groupes des années 90-2000 dont pas mal viennent aussi d’Orléans à savoir les Gravity Slaves, Keneda, Fake Hippy, Shaggy Hound… Soit du noisy punk aux mélodies fines et subtiles.
De jolis morceaux parmi lesquels je note contrarié ou The Laying elderly et le reflet de travailler des mélodies (Red Night) tout en bousculant aussi un peu le public avec des titres plus incisifs et rentre-dedans comme Cold Alcohol Silence.

La jolie pochette et le titre Marathon cachent aussi un parcours qui fut visiblement compliqué pour sortir cet album. Les enregistrements datent d’octobre 2014 et mai 2015 pour une sortie de toute évidence récente, ce qui laisse peut-être entrevoir de nouveaux titres. Je reviendrai juste pour féliciter le superbe artwork de Jean Michel Ouvry qui a réalisé un digipack sublime.


J. NeWSovski

Titre préféré :                     Contrarié

https://www.facebook.com/welcomenoise/



samedi 18 février 2017

TARDIS – Garageband démos (démo)



TARDIS – Garageband démos (démo)
Autoproduction

Tardis est le side-project de Ben le chanteur de Sliver, ce groupe totalement fou qui sait mélanger tant de choses et en faire un ensemble si riche et cohérent. Pour ce nouveau projet commencé seul il s’est ensuite entouré de trois autres musiciens pour former un vrai groupe solide.

Tardis est donc un projet à coté, plus calme sans être intimiste il se révèle pourtant foisonnant de bonnes idées comme sur Hannibal Sherlock. Le groupe sait imposer des mélodies fortes comme sur Fortress Europe, douce mais dont le refrain s’imprègne dès la première écoute, c’est aussi à ça qu’on reconnait un bon songwriter. Banksy Lives est un hommage à l’artiste dont Sliver s’est souvent inspiré (dans la démarche mais aussi dans l’artwork), un titre doux et apaisant. Speak & sell se veut être le morceau plus rapide, du bon indie rock qui ravira les fans du genre ainsi que les nostalgiques de la dictée magique…

Certes le son n’est pas celui d’une production de studio, le chant par exemple mérite d’être mis plus en avant, les titres seront certainement amenés à évoluer dans le futur mais force est de reconnaître que le charme de Sliver se révèle aussi sur Tardis avec cette foisonnance d’idées qui forme une richesse sonore indéniable.

J. NeWSovski

https://www.facebook.com/tardistheband/


mercredi 15 février 2017

CROSSING THE RUBICON – The elegance of blood



CROSSING THE RUBICON – The elegance of blood
Diskrete Music / Musical Bridge
7.5/10

Il y a 8 ans déboulait Crossing The Rubicon avec son premier album éponyme plein de rage. Véritable coup de foudre, cet album reste encore très proche de la platine sur laquelle il vient régulièrement faire quelques tours.

The Elegance Of Blood débarque après 3 ans de silence et un split avec les méconnus Broadcats sur lequel les parisiens avaient posé deux titres, le précédent album, definitely deaf, remonte tout de même à près de six ans. Entre temps le chanteur est parti et ce n’est jamais évident de rebondir, c’est d’ailleurs peut-être la raison de cette pause dans le temps.

Derrière cette mystérieuse pochette se cachent huit titres et le premier Half Tale Wizard envoie du gros rapidement avec un son lourd empli de rage et d’énergie. Le nouveau chanteur, Jey, fait le boulot, dans un style assez proche sur ce titre. Les riffs accrochent et le titre s’imprègne un peu plus à chaque écoute. Loaded Guns est hargneux aussi, un titre vindicatif où le chant part sur certains couplets dans des registres décalés.
Lands Slide se révèle plus difficile d’accès, malgré un rythmique puissante le morceau a du mal à m’accrocher et c’est en partie à cause du chant, peut-être trop original à mon goût. Il part par moments dans un coté théâtral qui peut passer chez des groupes comme At The Drive In mais qui a plus de mal ici. Je m’y perds et sa place sur le début de l’album surprend du coup je dois avouer que je la zappe assez rapidement.
Par contre les choses reprennent un cours plus traditionnel dans le style si particulier des parisiens qui mélange punkrock et gros rock, ainsi les très bons Orphan Ruins aux boucles vraiment très stoner ou Guru vs God font preuve de cette puissance et cette fougue si caractéristique. Difficile d’ailleurs de trouver un groupe que l’on pourrait rapprocher de Crossing The Rubicon, peut être Every Time I Die et HeadCharger dans des versions plus punk… ?

On doit parler aussi du son qui est certes puissant mais pas très bien équilibré, on pourrait imaginer qu’il pourrait être juste énorme avec une production plus conséquente.

Il est clair que The Elegance Of Blood est un album qui se travaille à force d’écoutes et si certains titres font mouche dès les premières écoutes il en faudra davantage pour pleinement apprécier l’intégralité des huit titres et notamment le chant si particulier. Il sera aussi intéressant de le découvrir sur scène où le groupe a toujours fait preuve de sincérité

Titre préféré :                        Half Tale Wizard
J. NeWSovski






vendredi 3 février 2017

NINE ELEVEN – Sentinels



NINE ELEVEN – Sentinels
Bad Mood rcds, Désordre Ordonné, Dingleberry rcds, Don't Trust The Hype, Emergence rcds, Epidemic rcds, Grain of Sand rcds, Guerilla Asso, Hardcore 4 Losers, I Corrupt, I For Us, Sieve & Sand rcds, Trivel rcds, Ugly & Proud rcds, Unlock Yourself rcds, World Appreciated Kitsch rcds & Nine Eleven Conspiracy 
9 /10

Nine Eleven est juste un groupe hors norme, un groupe énorme par sa générosité et son ouverture qui en 10 ans a exploré et innové. Durant tout ce temps il a su conserver une ligne de conduite des plus remarquables et ce malgré de nombreux changements de line up.

Et voilà la bête de retour fin 2016 avec un album concept d’un seul morceau de plus de 33 minutes. Principe original (on se souvient aussi de The Decline de NoFX) mais aussi casse-gueule, le groupe n’en est pas à son coup d’essai car 24 years le précédent album, qui remonte à plus de 3 ans et qui portait déjà aussi la signature originale du duo Nine Eleven / Amaury Sauvé, était inspiré de la pièce de théâtre Faust de Goethe.

Sentinels se révèle en très peu de temps d’une richesse impressionnante, l’apport de violons par exemple qui subliment certains passages de cet album ; il sent aussi fortement la patte d’une très grande pointure : Amaury Sauvé et son Apiary Studio.

Clairement la scène française, dans ce registre, est créative et talentueuse, ainsi on rapprochera les manceaux de Birds In Row mais aussi Past pour cette expression d’une musique lourde, puissante et pénétrante.

Il n’y a pas grand-chose à reprocher à Sentinels, peut-être quelques passages difficiles d’accès et les contraintes du concept qui fait qu’il n’y a qu’un seul titre ce qui fait qu’on le commence toujours au début et qu’on part pour une expérience d’une demi-heure. Mais quelle claque !
Au-delà de tout ça, le groupe s’implique aussi politiquement puisque les bénéfices vont vers un groupe autonome français d’aide pour ceux qui s’engagent dans des luttes.  La grande classe quoi !

J. NeWSovski

A classer entre Birds In Row et Aussitôt Mort





dimanche 29 janvier 2017

GRAND TERMINAL – Trompe l’œil



GRAND TERMINAL – Trompe l’œil
Dingleberry Records, Upwind Production, Suck&Cut, Ours, L'artiisant, Voyou Records et Imago
7/10

Je ne peux qu’être admiratif du superbe artwork de cet album avec sa magnifique illustration en noir et blanc. Le groupe de Bourg en Bresse sort ici son premier album après une démo sortie en 2012. Le quatuor est formé d’anciens membres de Tobaïas et d’ISP. J’ai toujours beaucoup aimé ce dernier surtout sur scène où le groupe a toujours fait preuve d’une grande intensité.
Grand Terminal évolue dans un autre registre, un mélange de rock indie et d’émo le tout chanté en français. Il y a 9 titres qui composent Trompe l’œil, ils mettent en avant des textes bien écrits portés par des mélodies prenantes. Le rythme n’est pas très rapide mais il permet d’imprégner une ambiance quelque peu mélancolique qui est commune à quasiment tous les titres dont l’homogénéité est flagrante. Certes le débit du chant est assez répétitif mais il permet de mettre en avant une plume plutôt habile, notamment sur Frustration. On est d’ailleurs tout de suite attentif à l’écoute des textes de chaque morceau se laissant prendre dans l’atmosphère musicale derrière.
Malgré ce plaisir je trouve pourtant que Trompe l’œil manque de variations que ce soit dans la rythmique et dans le chant, cela permet certes de faire un album compact qui s’écoute comme une entité mais quelques titres différents, plus rapides ou au chant plus varié auraient permis de rendre cet album meilleur (même si c’est un peu le cas tout de même sur Faire son temps). Ce n’est que mon humble avis, il ne sera peut-être pas partagé. A suivre en tout cas sur la prochaine production.
A noter le joli travail du Warmaudio où a été enregistré l’album, le studio signe encore une production impeccable.

Titre préféré :                        L’immédiat, l’éphémère

J. NeWSovski

A classer entre Central Express et Vulgaires Machins


jeudi 26 janvier 2017

CID – action (ep)



CID – action (EP)

Voici le premier album de CID que l’on va peut-être considérer comme un long EP de 8 titres pour 18 petites minutes, ce qui fait tout de même un ratio sympathique pour chaque chanson.
On perçoit tout de suite à travers la pochette l’esprit dans lequel va se diriger cet EP et par là même l’état d’esprit du groupe. Ça me plait bien et me fait tout de suite penser aux Lillois de Stupid Karate pour ce côté décalé, fans des séries B.

ACTION c’est une belle pochette, du clip avec Jean Claude Van Damme et une intro de Gasoline avec le discours de ce dernier dans Street Fighter. Respect les gars, il faut avoir les couilles de poser un extrait de ce film sur son premier opus, autant dire qu’on est loin du chef d’œuvre, même dans sa catégorie. CID envoie du gros musicalement avec un hardcore punk qui déménage que ce soit Regeneration ou Break The Rules, ça joue vite, c’est gueulé et même si la voix n’est pas extraordinaire l’ensemble est super efficace. Je pense même que sur scène ça doit être énorme.

Le seul reproche que je pourrais faire c’est qu’avec leur thème les gars n’aient pas plus poussé le concept plus loin et mettre davantage de samples sur les morceaux. Les citations de JCVD c’est quand même la grande classe et ponctuer ces morceaux avec le serait encore plus ! Ce sera pour le prochain opus certainement !

J. NeWSovski

A classer entre Stupid Karate et Crossing The Rubicon




dimanche 22 janvier 2017

LIVING FOR TODAY – s/t (EP)



LIVING FOR TODAY –  s/t 
Autoproduction

Nouveau groupe de Toulouse, qui est décidément une ville très active en ce qui concerne le rock en général et plus précisément le punk ou le hardcore, Living For Today s’est formé l’an passé avec en son sein d’anciens membres de This Life et Not My Hero et voici donc leur premier EP.

Le groupe se dit influencé par Defeater et Modern Life Is War et ça se ressent sur ces 3 titres. A la première écoute j’ai aussi perçu un style proche de ce que propose Fire At Will ou Comeback Kidnotamment sur Sweet Sweetie un titre propre et d’une grande efficacité notamment sur le chant bien maîtrisé. De belles mélodies aussi qui s’étirent parfaitement sur Celebration of life m’amènent à dire que Living For Today est un groupe qui maîtrise ce genre de hardcore qu’on appelle Moderne fait de puissance retenue (ou non) associée à de belles mélodies parfois torturées. Une belle maîtrise sur ces trois titres qui vont permettre au groupe de tourner.

Il sera très intéressant de voir aussi la suite tant ces trois titres donnent l’eau à la bouche. J’apprécie au passage le joli dessin qui sert de pochette.

Au passage il est en téléchargement à prix libre sur leur bandcamp, ce serait dommage de passer à coté.



lundi 16 janvier 2017

FAKE OFF – Boréal (EP)



FAKE OFF – Boréal (EP)

Krod Records Backpack Records, BG Records, Dingleberry, Don’t Trust The Hype, Emergence Records, I For Us Records, Inhumano Discos, Koepfen Records & Lonely Voyage Records.

Sorti fin 2016 et certainement l’un des meilleurs EP de l’année, Fake Off, dont le nom joue subtilement avec les mots, vient de Lille.

Je trouve intéressant le concept des découvertes de paysages à travers 5 titres explicites : Prairie, Forest, Taïga, Artic et Tundra le tout en accord avec le titre de l’EP.
La musique est intense et possédée à la manière de Nine Eleven dont le groupe est très proche musicalement. L’ensemble, car les titres sont proches et très homogènes, transpire d’une intensité puissante, d’un engagement sincère. Je pense aussi à Birds In Row de Laval pour l’atmosphère et la faculté d’immerger l’auditeur dans sa bulle.

Une belle découverte qui laisse envisager des concerts à venir et peut être aussi la future sortie d’un album car les 18 minutes de Boréal passent, hélas, trop vite.


http://fakeoff59.tumblr.com/



vendredi 13 janvier 2017

BURNING LADY – The human condition



BURNING LADY – The human condition
Concrete Jungle Records
7.5/10

J’étais passé à côté de ce nouvel album des Burning Lady, un groupe dont j’avais pourtant adoré le premier opus sorti il y a 3 ans. Les Lillois tournent mais de façon modérée et ne semblent pas très axés sur la promo, ce qui n’est pas un mal en soit, mais limite tout de même leur capacité à être écoutés.

Première des choses c’est que la pochette est bien chouette, je ne sais pas vraiment si elle a été dessinée ou si c’est un filtre photoshop mais le rendu est tout de même pas mal.

Ensuite derrière une petite intro sympathique, Kibrom rappelle au bon souvenir d’Until the walls fall avec son départ sur une guitare acoustique et la superbe voix de Sophie, ce titre est un véritable détonateur rappelant aussi bien les Distillers que Scattergun, j’adore le refrain et l’énergie qu’il dégage. Je me suis un peu plus perdu dans celui de right-thinking punks où le chant s’envole trop au point de se perdre, dommage car sans cela le morceau est très bon.  Don’t fight the wrong bottle ou A Bull on fire sont aussi de bons morceaux. Et même si la structure est souvent la même (Cheerful pessimist / dying for Kobani) The human condition n’en demeure pas moins un album de punkrock rageur très plaisant.

La question demeure de savoir s’il est aussi bon que le précédent, j’ai quelques réserves dessus car l’effet de surprise ainsi que le titre magique (avec Kevin de The Decline !) en font un album cher à mon cœur, celui-ci est au final homogène, d’une efficacité garantie et dans la parfaite continuité du précédent donc sans réelle grande surprise (ni bonne ni mauvaise !).

Morceau préféré :                         Kibrom

A classer entre The Decline ! et The Distillers





dimanche 8 janvier 2017

FRUSTRATION - Empires of shame



FRUSTRATION - Empires of shame
Born Bad Records
8 / 10

L'année 2016 est terminée, mais est-ce une raison pour oublier les bons albums sortis au cours du dernier trimestre et ne pas chroniquer la dernière livraison d'un groupe français toujours bien vivace ? Avec déjà 15 ans d'existence, FRUSTRATION fait office de vétéran. Le quintet parisien se fait de surcroît assez rare avec seulement 3 albums depuis sa création.

Sur Empires of shame, il ravive une nouvelle fois la flamme du début des années 80 avec un post-punk impeccable, délivré avec une classe folle. Impossible de ne pas penser à Ian Curtis quand Fabrice Gilbert, le chanteur du groupe, use de sa voix grave et glaçante. L'excellent titre "Just wanna die" illustre au mieux ce mimétisme avec les légendaires JOY DIVISION. Chant lugubre, basse martiale, synthés distillés avec parcimonie. D'autres titres comme "Empire of shame" ou "Cause you ran away" sont de cette trempe et s'inscrivent parfaitement dans le courant new wave / post punk.

L'autre versant de FRUSTRATION se veut plus énergique et punk avec notamment un chant plus agressif. "Excess" au refrain hurlé à plusieurs, ou encore le titre d'ouverture "Dreams, laws, rigths and duties" appartiennent à cette catégorie. Le spectre musical des Français s'élargit en milieu d'album, avec une respiration acoustique, une ballade un peu dark "Arrows of Arrogance", parfaitement incarnée par le chant grave du chanteur. L'album se conclut par "No Place", titre un poil angoissant se terminant dans le déluge sonore après un début dansant à la NEW ORDER.

Pour les nostalgiques de cette musique tourmentée comme pour les néophytes, cette 3ème production de FRUSTRATION fera mouche. A noter que les Parisiens écumeront les salles françaises en ce début d'année et s'arrêteront notamment au Chabada d'Angers le 14 janvier.

Meilleur titre :                         Just wanna hide

Une chronique de Mr Caribou



Si vous aimez JOY DIVISION, WIRE, The FALL



mercredi 4 janvier 2017

HEAVY HEART – Distance



HEAVY HEART – Distance
Guerilla Asso / Can I Say Records / Don’t trust the Hype / Monster Zero / Inhumano / Brassneck Records
9.5/10

La précédente production d’Heavy Heart est un EP, sorti en fin d’année dernière, qui annonçait l’arrivée d’un groupe de punkrock indie intéressant mais sans être transcendant.

Distance, sans gâcher tout de suite le suspens, se révèle être, pour un premier album, un vrai coup de génie avec 10 titres d’une pertinence inattendue. Les Nantais, dont certains sont d’anciens membres de La Rupture, ont clairement franchi un cap et proposent durant toute la durée de Distance un punkrock frais et racé.

J’aime beaucoup la cohésion entre les deux voix et notamment celle qui a ce petit côté éraillé qui fait beaucoup au charme du groupe et me rappelle au bon souvenir de None More Black pourtant éloigné dans le style. Le rythme n’est pas très rapide mais les mélodies emportent tout de même tout sur leur passage. Rien de très innovant mais c’est peut-être là le grand talent des nantais que de proposer un truc simple, efficace et super accrocheur.

De l’énergie alliée à des riffs entêtants (Night Words) le tout rappelle aussi bien Red Gloves, que RAVI ou bien le Four Minute Mile des Get Up Kids (Worrier). On les voit proches de Ghost On Tape et Daria, musicalement les groupes se rapprochent mais Heavy Heart amène ce rayon de soleil et cette fraîcheur que les deux autres n’ont peut-être pas sur album.

Heavy Heart vient de sortir un superbe album qui ravira absolument tout le monde tant il est difficile de ne pas se retrouver dans ce punkrock mélodique frais mais tellement bien fait.

Morceau préféré :                         Poison

A classer entre Red Gloves et Ghost On Tape



mardi 3 janvier 2017

Clip - OAKMAN

Voici Can You Feel My Hand, une vidéo de Oakman signée par l'incontournable David Basso.

vendredi 30 décembre 2016

Clip - Steve'n'Seagulls

C'est au tour de Self Esteem de The Offspring d'être suèdé (comprenne qui pourra) par les Finlandais.


au passage et pour rappel le groupe est en interview ici 





jeudi 29 décembre 2016

Yarost’ – Rise (démo)



Yarost’ – Rise (démo)
Autoproduction

J’ai toujours plaisir à chroniquer des groupes vendéens, une affaire de cœur de toute évidence. C’est par contre moins ma tasse de thé quand il s’agit de parler de doom de sludge ou de trucs obscurs. Toujours est-il qu’après avoir vu Yarost’ en concert, avec Gus Vendetta, j’avais vraiment envie d’écouter ce que ça donnait sur disque.

Le plaisir est assez proche des conditions live, Pretty Medication, le premier morceau met en avant ce sens de la mélodie et cette capacité à imposer une atmosphère qui devient de plus en plus lourde voire écorchée avec l’apparition du chant laissant derrière l’idée d’une ligne directrice. Ce morceau me fait penser directement à Year Of No Light et de leur capacité à plonger l’auditeur dans leur monde. Red Eye et Mouth of Leviathan se veulent plus noirs, voire plus malsains empruntant tous deux la même structure, encore une fois je pense qu’ils gagneraient en efficacité en étant juste des instrumentaux. Sur scène j’avais trouvé ce chant comme étant un point noir, même si c’est mieux sur disque je ne suis tout de même pas entièrement convaincu par son apport.

Au passage, je lis actuellement un roman bien lugubre de Maxime Chattam et je trouve que Yarost’ serait une belle bande sonore du livre tant l’atmosphère lourde et sombre correspond.

A classer pas très loin de Year Of No Light




mercredi 28 décembre 2016

2016 Le BILAN de l'année

Voici le bilan de l’année fait de choix difficiles pour sortir un album plutôt qu’un autre. Cette sélection se fait bien sûr sur la qualité des productions mais aussi leur capacité à jouer et revenir jouer sur ma platine avec la même envie.

Malgré les dizaines de mallettes de billets reçues ces derniers jours voici donc un bilan sans complaisance.







Meilleur Album  Français

mardi 27 décembre 2016

Clip - CID

Dans le délire Stupid Karaté j'ai découvert CID qui aime bien le punk, le hardcore, les films de série B et les autres aussi.