jeudi 28 mars 2013

Alkaline Trio – My shame is true





Alkaline Trio – My shame is true
Epitaph
7.5/10
Le trio de Chicago signe ici son  8ème album qui est aussi le 3ème sur Epitaph. Chroniquer ALK3 sans parler du passé est difficile tant j’ai pu aimer ce  groupe durant une période (Maybe I’ll catch fire et From here to infirmary). Influence majeure de pas mal de groupes durant la période émopunk  le trio a toujours eu cette capacité a créer de superbes chansons. Matt Skiba (chant et guitare) et Dan Andriano (chant et basse) sont vraiment deux excellents songwriters, leurs albums solos sont d’ailleurs de belles réussites. J’ai plus de mal avec la voix de Dan cependant.  Toujours est – il qu’à un moment donné j’ai décroché pour plusieurs raisons : j’ai pas suivi le groupe lorsqu’il est parti dans son délire maquillage pseudo emo gothique à l’époque où le groupe a commencé à bien marcher (Crimson) et il faut avouer que depuis 10 ans le groupe a du mal à être aussi inspiré qu’à leur époque Asian Man Records.  Il y a certes eu de bons titres durant tout cela mais, pour moi ils se comptent sur les doigts d’une main.

C’est donc un peu par hasard que je suis tombé sur My Shame Is True, sans aucune attente particulière. La pochette plutôt sympa change de l’ordinaire et le premier titre « she lied to the FBI » se rappelle aux bons souvenirs avec un titre assez direct et rapide qui fait tout de même la part belle aux mélodies. Le son est comme toujours très bon et c’est une nouvelle fois l’incontournable Bill Stevenson qui l’a produit au Blasting Room.  Les titres s’enchaînent et sont plutôt plaisants on retrouve même Tim McIlrath de Rise Against sur le titre I, pessimist.

Certes My Shame Is True n’est pas le meilleur album des américains mais il a le mérite d’être homogène avec des titres plutôt sympas dans un registre proche de ce qu’ils faisaient au début avec bien plus de simplicité que leurs précédentes productions.

mardi 19 mars 2013

Inside Riot / Uncommonmenfrommars – split





Inside Riot / Uncommonmenfrommars – split
Delete your favorite records
4 titres réunissant les Unco, qu’on ne présente plus et les Québecois d’Inside Riot. Très joli artwork avec  Poison Man, super héros à tête de mort plutôt mal en point. A noter que ce split est à télécharger gratuitement ou pas sur le bandcamp des groupes.

Les Unco commencent avec deux titres très mélodiques, un peu à l’ancienne si je puis dire. Je dois avouer que j’ai plutôt bien apprécié le groupe sur ses dernières productions (easy cure et kill my band) notamment parce qu’ils avaient un peu durci le ton. Ici petit retour en arrière et du coup je suis moins fan.

Les canadiens d’Inside Riot, que je ne connaissais pas auparavant et c’est aussi tout l’intérêt de ce split,  proposent deux titres et commencent par « Johnny », un joli morceau, sans référence à notre emblème national. Le groupe évolue dans un registre pop-punk mélodique tendant quelque peu vers l’émo. C’est agréable et frais rappelant par moment A New Found Glory. « Extreme Cheddar » le deuxième titre est dans le même registre. Sur deux morceaux ça passe bien, après sur toute la durée d’un album je ne suis pas sûr d’être encore assez jeune pour tout apprécier.

C’est donc au final un petit split sympathique mais un peu trop mélodique à mon goût. Il est loin d’être mauvais mais sa pochette m’a plus plu que ses titres.


samedi 16 mars 2013

Breaking Strain - interview


Breaking Strain



Parce que parfois une interview toute simple permet de découvrir aisément un jeune groupe, je me passerai de faire une longue introduction fastidieuse pour présenter les Breaking Strain de Clermont-Ferrand...



  • D’où vient votre nom de groupe, comment s’est fait le choix ?
Le choix du nom s'est fait un peu par hasard en fait, on est tombé sur "Breaking Strain", je ne saurais trop te dire comment, et on a eu l'étincelle. "Point de rupture", ça convient bien avec ce qu'on défend. On reste optimiste, certains diront utopistes, mais l'an 01, la grève générale, le jour où tout partira en couille, on y croit encore. Il y a une autre manière de vivre que celle complètement folle que l'on nous impose.

jeudi 14 mars 2013

Madjive – à la royale




Madjive – à la royale
Maximise records
9/10
Je me souviens de leur précédent LP ready made rock , il était prometteur, dans la lignée des cousins de The Elektrocution et j’avais du écrire que j’attendais le prochain avec impatience c’est donc chose faîte avec ce à la royale.
Ce deuxième album se livre dans un digipack avec un artwork décalé en lien avec son titre. Perso je n’en suis pas très fan j’aurais vu un truc plus sobre mais bon…
Tout commence après une intro qui rappelle que le groupe a de l’humour (on l’avait compris avec la pochette) puis « Sloth » déboule comme une vraie bombe dans un registre très très proche de The Hives de la grande période Veni Viddi Vicious, ça envoie grave avec un son de gratte acéré comme une lame de rasoir, le chant à lui énormément progressé depuis le premier LP. Sur e premier titre, le groupe se permet même un petit ralentissement à la (international) Noise Conspiracy en plein milieu avant de reprendre à fond les ballons. « Youth Express » apporte une touche plus calme avec un refrain mélodique, je suis moins fan du petit passage à la fin avec les nappes de clavier en fond mais c’est tout de même un titre qui marche parfaitement. « Strike Again » et « Rock’n’roll diva » sont là pour confirmer le bon début de ce second album avec des rythmiques enlevées et une énergie communicative. On est clairement dans un registre garage punk très inspiré par The Hives. Honnêtement c’est super bien fait, il y a cette énergie incroyable qui donne la pêche à fond. Toute l’essence du garage rock’n’roll est là !
 Après un petit interlude « You say » reprend avec un rythme plus lent et plus posé. C’est un beau titre avec de belles mélodies où le clavier se fait aussi plaisir. « sweep it » apporte sa touche mélodique sur un refrain surprenant mais que je trouve très plaisant. Madjive sait aller vite  quand il le faut mais aussi poser son jeu et créer de belles mélodies. « jimmy » un  titre un peu country rock’n’roll donne aussi envie de danser et se chauffer dans le pogo. L’album se conclut par « Venus », une reprise Shocking Blue que tout le monde a plus ou moins déjà entendue mais avec ici une interprétation intéressante et « don’t be so shy » le tout dernier morceau qui approche un registre assez proche des Clash, est, une fois encore, réussi.

En fait cet album est en deux parties : une très rock’n’roll garage à 100 à l’heure et l’autre plus mid tempo, plus lente avec de belles mélodies. Les deux parties sont très bien maitrisées et font de cet opus une véritable réussite, hormis la pochette que je trouve très moyenne il place vraiment le groupe de Besançon sur la liste des groupes qui désormais comptent. On misait beaucoup sur le groupe après le premier LP d’il y a deux ans et force est de constater que le groupe a su répondre présent. Je pense qu’il va vite faire partie de ces disques qui squattent ma platine semaine après semaine…

3 titres à retenir : Sloth ; You say ; Strike Again

 http://madjive.fr/

samedi 9 mars 2013

Ed des Uncommonmenfrommars a t'il bon goût ?



A t'il bon goût ???


 On le connaît comme guitariste et comme chanteur des Uncommonmenfrommars (7 albums et 5 ou 6 ep et splits...),  mais aussi comme batteur des Sons Of Buddah (2 albums), ED nous régale depuis 15 ans avec du punkrock mélo dans la plus grande tradition américaine. 
A quelques jours de la sortie d'un split avec Inside Riot il était temps d'en savoir plu sur ses goûts...


vendredi 8 mars 2013

Split The Atom




Split The Atom - ep 4 titres

autoprod
4 titres dans un petit emballage cartonné avec un dessin un peu flippant de squelettes d’enfants siamois. Split The Atom débarque donc dans vos oreilles de cette façon-là et je pense qu’à l’instar de groupe comme Grand Royal on risque d’en entendre parler pendant des années tant l’énergie contenue dans ces 4 morceaux est contagieuse. Le groupe est Lyonnais et s’est formé en 2011, c’est donc un jeune groupe même si ses membres ont officié au préalable dans Skox, Brainless, Eight Sins ou Swine Punch. L’un des membres a monté le studio Warmaudio sur Lyon et c’est d’ailleurs ici qu’ils ont enregistré ces quatre titres.

« Howlin Ant » déboule à 100 à l’heure avec un punkrock très rapide et des riffs assez lourds. La voix un peu rocailleuse et lourde aussi, amène des notes hardcore. « From Dusk Till Dawn », le titre de l’un de mes films préférés, se veut plus posé, plus post-hardcore avec tout de même cette puissance contenue que maîtrise parfaitement le groupe. « A Sip » est le 3ème titre et après une courte intro il fait vite monter la sauce à grand renforts de guitares  joueuses et de chants bien punks. « Street Life » prolonge la chanson précédente en gardant le même rythme et la même façon de chanter. C’est efficace à souhait.

Split The Atom, comme je le disais au début de la chronique, arrive un peu comme ça de nulle part mais j’espère sincèrement que le groupe va perdurer et nous offrir des albums de la qualité de cet EP à la pelle.



Ces 4 titres sont téléchargeables gratuitement ou pas sur le bandcamp du groupe :

G.A.S. Drummers – we got the light




G.A.S. Drummers – we got the light

Kicking Records – Delete your favorite records

9/10
Plus de 15 ans que les espagnols sont dans le circuit. Durant tout ce temps les GAS Drummers ont sorti 5 albums et une compile raretés. Pour ma part je suis toujours passé sans vraiment accrocher. Tim Armstrong (Rancid, Transplants, Operation Ivy), qui lui a l’oreille fine, a réquisitionné le groupe pour son projet solo Tim Timebomb de l’an passé. Pour ce nouvel album les espagnols font le plein de featurings avec entre autres Chris Hannah, le chanteur de Propagandhi que l’on ne croise que très rarement sur les albums des autres, voire jamais.

Le premier morceau « we got the light » donne son nom à l’album et me déçoit par la même occasion, musicalement le titre tient la route, il est rythmé et efficace mais le chant me déplait, il est poussé et paraît toujours arriver à ses limites. Pour un premier morceau qui, en plus, porte le nom de l’album c’est surprenant, je l’aurais placé bien plus loin.

« Blind » est LE moment fort de l’album, Chris de Propagandhi vient prêter sa voix, ça doit mettre la pression de faire un featuring avec un tel personnage notamment sur les paroles que l’on doit lui faire chanter, toujours est-il que sur un registre moins percutant et explosif que Propagandhi ce titre est une vraie réussite. La rythmique est prenante et surprend, les voix se complètent parfaitement, un vrai régal. J'adore vraiment ce titre et sa batterie diabolique !
Autres invités : Geir et Rhino d’Adhesive que l’on retrouve sur le titre « Fallen Angels », le premier au chant et le second à la gratte et une nouvelle fois c'est une vraie réussite avec de superbes mélodies notamment sur le début du morceau.

« Control » sonne comme un bon vieux Samiam, un mid tempo avec le chant posé doucement, ça passe tout seul. Parfait. 
Je me rends compte que cet album des GAS Drummers me rappelle moult groupes que j’apprécie, « Idle Rules », par exemple, me fait penser à Hagfish, « Burnt Land » à Samiam encore, « Incomplete » à Billy Gaz Station et « The Failure of senses » à The (international) Noise Conspiracy.

C’est donc au final un très bon album de la part des espagnols qui se sont payé le luxe de s’offrir Stephen Egerton au mixage, qui devient désormais le Ryan Greene de la fin du siècle dernier. Tout groupe de punkrock actuel passe par lui ou son studio. 
Les Gas Drummers seront bientôt en tournée ce serait dommage de les rater…En tous cas cet album est inratable !



3 titres à retenir : Blind, Control, Fallen Angels