lundi 31 octobre 2011

Justin(e) – Treillieres über alles



Justin(e) – Treilleres über alles
Guerilla Asso – Can I say
9.5/10
3ème album pour les Nantais qui fait suite à un split avec Diego Pallavas. Il était attendu cet opus, il faut dire qu'accident n°7, le précédent avait l'effet d'une bombe avec une collection de tubes en puissance, des textes et des mélodies très bien pensés et surtout une maturité et un détachement de certaines influences. On avait parlé foot durant la dernière interview et c'est un sujet auquel le groupe retourne souvent (« l'équipe C », « Jean claude Suaudeau » ou « affreux sales et méchants »). Ici la couleur est annoncée avec une pochette très ciblée (attention le vinyle et le cd n'ont pas la même couv) qui rend hommage à nos albums paninis qui ont marqué notre jeunesse. Le titre rend hommage au lieu de résidence de certains membres du groupe mais aussi à un très vieux morceau des Dead Kennedys « California über alles ». L'album commence avec le morceau qui donne son nom à l'album, un titre rapide, punk où l'on retrouve avec grand plaisir la voix d'Alex . Une très bonne intro. A noter que les textes sont toujours aussi bien écrits et prenants, cette fois-ci Fikce (qui est aussi dans Poésie Zéro, Mon autre Groupe, Maladroit...), désormais le batteur du groupe, signe quelques textes bien sentis notamment l'excellent « Une ode à la mort » l'un des points forts de l'album. C'est vrai que les textes du groupe sont vraiment intéressants et se plonger dedans, y réfléchir, est quelque chose de relativement rare dans cette scène, d'où l'intérêt du chant en français. D'autres titres accrocheurs se succèdent « Rome » ou « Porcelaine » avec sa démonstration de lignes de basse. Décidément ces Justin(e) avec ce nouveau un line-up est un groupe de très bons musiciens. Des claviers et de l'accordéon viennent rythmer l'album comme sur « BB77 » (ou ce n'est pas toujours très pertinent) et « une ode à la mort (là c'est très bon). Ce troisième album est une vraie réussite qui sera à chaque écoute encore meilleur je pense. Je lui préfère pour l'instant Accident n°7, plus efficace à l'écoute et sur scène et aussi pour ses références footballistiques qui sont finalement quasi absentes de ce nouvel album (un peu sur tosquelles) malgré un tel emballage. Mais force est de constater que Justin(e), à l'instar des GxP, est un putain de bon groupe qui va marquer durablement la scène française.

jeudi 27 octobre 2011

Hangin'out – burning bridges



Hangin'out – burning bridges

Craze records

7,5/10
Je viens de recevoir ce mini-album et à peine tourne-t'il dans la platine que je découvre un très bon groupe punkrock façon Epitaph de la grande époque. Petit tour sur leur bio et il se trouve que la formation est belge ce qui me surprend un peu, j'aurais bien placé une piécette sur le fait qu'ils soient américains, et existe depuis 12 ans, un peu feignants les gars n'ont sorti qu'un album durant tout ce temps. Burning Bridges, ce 8 titres arbore une belle pochette avec la passerelle du Gateshead à coté de Newcastle, je suis à fond sur les ponts en ce moment donc la présence de celui-ci avec sa spécificité technique me fait penser que le groupe aime les belles choses. Les premiers titres « in vain », « second chance's for losers » sont dans un registre proche de ce que fait actuellement Rise Against, un punkrock assez musclé, rythmé mais non dénué de mélodies. Le batteur met un bon tempo aux titres et la voix se révèle plutôt sympa. Il n'y a seulement que 8 titres mais ils font tous (excepté un) plus de trois minutes, je trouve d'ailleurs certains un peu trop longs (« procedure ») et auraient peut être mérités d'être plus concis plus directs. Belle conclusion cependant avec l'excellent « the witch hunt » totalement Rise Againstien certes mais plaisant à souhait !!
Au final c'est un bon mini-album pour un groupe prometteur s'il nous sort un peu plus de productions ! A suivre donc par la suite et à essayer de voir en live !

Dôme – Stephen King



Dôme – Stephen King
Tome 1
8/10
La véritable question que je me pose après que belle-maman m'ait offert ce livre c'est : qui, a plus de 30 ans, lit encore des Stephen King ?
Tout le monde a déjà lu un livre du maître ou même vu une adaptation ciné. D'ailleurs il est important de noter les réalisateurs qui l'ont adapté : Brian De Palma (Carrie), Stanley Kubrick (Shining), John Carpenter (Christine), David Cronenberg (Dead Zone), George Romero (La Part des ténèbres)... bref du beau monde ! Le soucis que j'ai actuellement c'est qu'à trente ans on n'est plus supposé lire et aimer Stephen King, on laisse cette activité aux jeunes ados en mal de sensations. Je tente donc cette expérience plus de 15 ans après mon dernier livre lu et force est de constater que malgré la longueur de ce premier tome je m'y suis jeté à corps perdu. Stephen King a cette capacité à créer des histoire extravagantes mais terriblement passionnantes. Sa créativité, son imagination sont hors normes et cet auteur que l'on dénigre quelque peu en prenant de l'âge ou que l'on oublie en vieillissant mérite toujours autant de respect que le culte qu'on lui vaut durant notre jeunesse.
Dôme, roman en deux parties de 650 pages chacune, nous emmène dans une petite ville des Etats-Unis soudainement isolée du reste du monde par un mystérieux dôme invisible. L'électricité est coupée et les habitants sont obligés d'utiliser leur réserve de propane comme énergie première. La pollution commence à se faire sentir mais surtout les relations au sein de cette ville désormais isolée se tendent et se rapprochent d'une jolie petite dictature. Il y a parfois des choses prévisibles (le personnage de Dale Barbara, on y imagine tout de suite ce qu'il va lui arriver), des événements parfois entendus, la montée progressive de cette fameuse dictature mais le tout est suffisamment prenant pour ne pas le lâcher. C'est donc une première partie très plaisante, j'espère que le tome 2 (sorti en même temps) est aussi bon. Verdict dans quelques mois !

dimanche 23 octobre 2011

compile gratuite - still kicking asses !


Espiceria, une association de concerts sur Pau, vient de réaliser une compile avec les groupes qu'elle a programmé cette année. Une bien belle compile avec de sacré noms ! La pochette est signée CHA, qui se place encore un peu plus dans la scène punk française pour notre plus grand plaisir. Et le tout s'appelle
Still Kicking Asses !

Le lien pour la télécharger

Tracklist :

JUSTIN(E) – Treillieres über alles
NICHIEL’S – Accusé de réception
WANK FOR PEACE – Free Hugs
THE SAINTE CATHERINES – Chub-E & Hank III-Vimont Stories [Part II]
CHARLY FIASCO – Un exutoire pour névrosé
TAGADA JONES – Zéro de conduite
MALADROIT – Brutalité
THE REBEL ASSHOLES – Crossroads
THE TRADERS – Common Sense (avant-première)
POESIE ZERO – Policier (live inédit)
FOOLISH – Nightmare Comes True*
FIRE AT WILL – Leave the kids alone
MON AUTRE GROUPE – Sauvons les meubles (inédit)
MENPENTI – Pas de limites
ENLÒC – Existissem pas
FLOW – Song for my friends
BRAIN SHAKE – 50th Floor
DUMBELL – Bottom of your heart
RANDY MANDYS – The wholling stoppelizzy stroke back, in your face, dammit !!
VELOOO – Toy Machine
BEN & FIST – Le lièvre et la torture
ARTERIES SHAKING – Soul Seller
PATATOR – Psychodestroy
PIN-UP EXPLOSION – Doubah
CAMDEATH – Plass Delum
PERSONNE – Ma femme zombie

samedi 22 octobre 2011

Tagada Jones – descente aux enfers



Tagada Jones – descente aux enfers
Enragés Productions
6.5/10
C'est fou mais j'avais oublié les Tagada avant de tomber par hasard sur cet album. Pourtant c'est probablement le premier groupe qui m'ait fait apprécié le punk chanté en français grâce a leur album Manipulé sorti il y a 10 ans maintenant. Le groupe depuis s'est séparé de son deuxième chanteur, Gus, qui plaçait de temps en temps sa voix très rauque, façon Beau Beau dans Avail à leur grande période, et qui s'occupait de tout ce qui était samples et machines. C'est un peu dommage qu'il soit parti car son chant rendait bien sur la musique du groupe mais d'un autre coté l'accumulation des effets sur les titres commençait aussi à me saouler. Autre déception sur les derniers albums je sentais les paroles glisser vers la démagogie avec des thèmes très faciles et très prisés par la jeunesse. Je pense que les Tagada en ont bien profité et ont réussi à rajeunir leur public, peut être en perdant les vieux relous. Peut être que c'était voulu peut être pas et peut être aussi que je me fais un gros film mais je les ai un peu oublié à ce moment là. 
Toujours est-il que le groupe revient en cette fin d'année avec Descente aux enfers. La première chose que l'on voit c'est que les Bretons ont encore une très très belle pochette, et ça ça vous donne envie d'acheter un album ! Depuis 10 ans le groupe accumule les belles pochettes bien dessinées et je dois avouer que je les apprécie particulièrement. Coté musique le groupe me surprend un peu en faisant une sorte de petit retour aux sources avec style très punkrock, très rapide et énervé, « nec'hed mad » et « zéro de conduite » en sont l'exemple parfait. La voix de Nico est toujours aussi bien posée, aussi hargneuse et le chant en français passe tout seul. Pour faire le relou je peux une nouvelle fois reprocher aux textes d'être parfois un peu faciles mais ils ont tout de même le mérite de les aborder de front. « le moins que rien », 3ème titre, baisse un peu en intensité et il faudra attendre « Alerte Alerte » pour retrouver un titre de premier ordre, qui se veut incisif avec un rythme saccadé et un très bon refrain. A noter deux morceaux un peu spéciaux avec des featurings, le premier avec hexcess avec un beat hip hop et du coup un chant calé dessus. Le refrain rend très bien avec ce « j'emmerde ! ». Le second morceau voit apparaître La Phaze, qui évolue dans son registre habituel d'électro-punk. Perso, j'ai jamais accroché donc ce morceau ne m'a pas du tout botté, mais les fans du groupe angevin devraient être ravis.
Au passage je découvre, un peu surpris que c'est Job qui occupe la batterie (depuis quand?), on replace juste le personnage qui a tenu les fûts dans Right 4 Life, Tromatized Youth, For The Real entre autres et se retrouve donc dans le groupe rennais. Beau rebondissement.
Pour conclure, je reste encore sur ma faim avec cet album que je trouve assez linéaire. Les paroles sont engagées certes mais je les trouve encore trop démago. Quelques titres m'ont vraiment plu (« Alerte alerte! » en tête) mais je préfère tout de même ce que faisait le groupe il y a dix ans.

lundi 17 octobre 2011

Me First and The Gimmie Gimmes – sing in japanese - (7')



Me First and The Gimmie Gimmes – sing in japanese - (7')
Fat Wreck Chords
Retour de la joyeuse bande de potes emmenée par Fat Mike et Joy Cape avec un nouvel EP 6 titres assez original puisqu'il est composé cette fois-ci uniquement de reprises de groupes japonais. On était habitué à entendre le groupe sur des reprises de classiques américains et là on reste un peu sur notre car il faut avoir une sacré culture nippone pour connaître ces titres, je pense que cela vient de l'attrait de Fat Mike pour ce pays et cette culture. Les américains restent de très bons interprètes et découvrir ces morceaux est un bon moment tout de même. J'apprécie particulièrement le dernier morceau « Linda Linda », j'espère juste les entendre bientôt sur de vieux tubes bien populaires car dans ce domaine ils excellent vraiment.

jeudi 6 octobre 2011

Hot Water Music – the fire the steel the tread (7')



Hot Water Music – the fire the steel the tread
Chunksaah Records – No Idea
2 titres c'est court pour annoncer un retour mais diable que c'est bon ! Le premier titre qui donne son nom au EP lance parfaitement le retour des Floridiens, certes c'est un mid-tempo, certes ce n'est pas le meilleur mais que c'est bon d'entendre la voix de Chuck Ragan avec une guitare saturée derrière et une basse groovie, et ce refrain « Come On ! Come on ! ». Le second morceau « adds up to nothing » est plus classique et me rappelle Samiam. On ne va pas dire que cet EP est indispensable mais ce retour l'est par contre !!

mardi 4 octobre 2011

Favez - en garde !



Favez « en garde ! »
Two Gentlemen
7/10
Oulala je n'ai plus trop suivi l'actualité de Favez depuis « bigger mountains higher flags » en 2007. Il faut dire que cet album succéda à l'excellentissime « old and strong in the modern times », un des meilleurs albums jamais réalisés dans toute la scène post punk mondiale, et du coup la tâche était rude, il ne pouvait être que moins bon, même s'il reste très correct au demeurant. Je suis donc un passé à coté de ce qu'à fait Favez durant 4 ans, peut être aussi parce que tous les autres groupes du style ont soit splittés soit sombré dans la pop mielleuse. Les Suisses ne se sont pas résignés et signent donc cette année leur 7ème album (si l'on ne compte pas les 3 autres sous leur ancien nom), et c'est donc avec un peu de curiosité que je l'ai mis dans le lecteur. Le premier titre « tearing down the highway » est plutôt bon et introduit bien l'album, du Favez pure souche tel qu'on le connaît avec cette belle voix bien posée, ces cassures de rythme et cette facilité à tirer des mélodies. Le second titre me plait moins même s'il s'agit d'une ballade qui aurait pu être très belle mais je trouve, pour une fois, le chant mal ajusté. « like the old days » reprend les choses de façon plus dynamique et se place certainement comme l'un des tous meilleurs morceaux de l'album. « under the sun » ressemble à s'y méprendre à un titre de Troy Von Balthazar, chanson lente au chant langoureux. La palme revient à la très belle « tonight we ride », moment où l'on se rappelle pourquoi on a toujours aimé Favez : pour sa facilité à construire des chansons rock teinté de mélodies imparables. Cet album se travaille et se bonifie au fur et à mesure même si quelques titres sonnent trop mielleux. 
Je n'oublierai plus Favez, je le promets.

Pulley - The Long and the Short of It



Pulley - The Long and the Short of It (7')
X-Members Records
Pulley est de retour, c'est surprenant sachant que leur frontman, Scott Radinsky, ancien chanteur des Ten Foot Pole, menait une carrière de joueur puis de coach dans le base ball et avait accepté un poste dans l'équipe nationale. Il faut croire donc qu'il a pu trouver le temps de remettre les couverts pour ce petit EP 3 titres sorti sur son propre et nouveau label. C'est court mais efficace, avec une très bonne reprise des Big Boys : Which Way to Go. Du Pulley comme à la grande époque en somme.

Anti-Flag – complete control sessions



Anti-Flag – complete control sessions (7')
Side One Dummy
Ep aussi pour les anciens protégés de Fat Wreck, avec un petit lot de reprises des clash, groupe dont ils se rapprochent musicalement et aussi politiquement. On retrouve donc et plutôt bien repris d'ailleurs White Riot, Should I Stay Or Should I Go, I fought The Law puis quelques titres passés du groupe tels l’excellent Turncoat ou This is the End. Pas indispensable mais rafraîchissant, cet Anti-Flag nous permet de rêver à un éventuel retour au premier plan du groupe.