mardi 21 décembre 2010

Bad Religion - the dissent of man




Bad Religion - the dissent of man
Epitaph
7/10
Bad Religion est une institution, un monument présent depuis 1980 soit 30 ans, ce qui est véritablement énorme dans ce style. 15 albums et un style propre qui aura influencé nombre de groupes (Pennywise...), les californiens ont si l'on puisse dire inventé le style hardcore mélodique avec des groupes comme les Descendents, Dag Nasty ou NoFX. On peut leur reprocher de nombreuses choses, le fait que chaque album ressemble au précédent, que leur passage sur major aient enfanté de leurs pires albums, n'empêche qu'ils sont toujours là et que depuis 2001 et le retour de leur maître à jouer Brett Guerewitz BR a enchaîné 3 superbes albums : The Process of Belief, The Empire Strikes First, New Maps of Hell dignes des grandes heures (suffer, no control, generator).
The dissent of man fait référence à l'ouvrage The Descent of Man de Charles Darwin (La Filiation de l'Homme) et sa conclusion « L'homme porte toujours dans sa constitution physique le sceau ineffaçable de son humble origine ». Beau programme pour cet album ! La pochette se veut en 3D, pas belle et sans intérêt qui n'incitera pas le quidam à l'acheter mais le contenu se révèle tout autre : plaisant, rapide et racé. Cependant autant le dire tout de suite cet album est le moins bon depuis le retour de Mr Brett en 3ème guitariste, peut être parce qu'il manque la surprise, la vitesse et l'excitation des précédents. « the day that the earth stalled » commence parfaitement l'album, « the Resist Stance » est aussi un excellent morceau et force est de constater que la voix de Greg Graffin n'a pas pris une ride et cela fait plaisir, les chœurs sont toujours aussi bien sentis et sont définitivement la marque de fabrique des californiens (turn your back on me). Quelques morceaux ralentissent l'album et lui font perdre un peu de sa superbe : « the devil in stiches », « cyanide ». La version collector offre quelques morceaux en plus : « Finite » dispensable puis 4 titres live dont Best for You et Generator qui prouvent que Bad Religion est toujours aussi efficace.

lundi 6 décembre 2010

Super titty zombies

Depuis maintenant 5 ans, l'été, Les Rêveries sortent une compile. Cette année elle s'est sobrement intitulée SUPER TITTY ZOMBIES avec une pochette signée par Tony le pro des robots. 26 groupes au menu : Burning Heads, Alea Jacta Est, Stubborn, Hellbats, Nine Eleven, Maladroit, MC Circulaire, Onesta, 8Control, Wank for peace, Trouble Everyday, Mobutu, Billy Gaz Station, Brain Eaters, Daily Mind Distortion...


Uncommonmenfrommars – I hate my band



Uncommonmenfrommars – I hate my band
Kicking records
7/10
Tous les lecteurs des Rêveries savent que je n'aime pas les uncos, j'ai écouté tous les albums depuis le tout premier (le rouge avec leurs têtes vertes aux quatre coins). Je les ai aussi vu évoluer depuis leurs premières tournées (celles où il manquait un m sur les affiches). Force est de constater que c'est un groupe qui ne s'économise pas entre les multiples tournées (50 jours/50 dates), les albums (par Ryan Green, Steve Albini...). Après il y a quelque chose que je n'aime pas : l'originalité que je trouve totalement absente, la voix parfois horripilante et leur attitude en général sur scène. Mais bon je ne suis pas bloqué et j'écoute quand même pour voir comment ils évoluent, et il y a des choses qui me plaisent quand même notamment dans les deux précédents et encore plus dans ce dernier en date. Tout d'abord je retrouve ce que j'avais entrevu auparavant à savoir que les UMFM ont vu leur taux de testostérone quintupler en 10 ans et peuvent maintenant sortir des titres couillus comme « hit list » ou « shit list » et c'est dans ce registre qu'en plus de surprendre ils séduisent le plus. « the story never ends » et « warm crew » sont de la même veine. Il faut maintenant, à mon goût que le quator apprenne à jouer plus simplement et aller directement au cœur du problème car c'est vraiment dans ce registre qu'ils sont les meilleurs.


mercredi 1 décembre 2010

Dirty Fonzy « underground city »



Dirty Fonzy « underground city »
dirty witch
7.5/10
J'étais passé plus ou moins à coté du groupe depuis ses débuts, juste quelques écoutes de titres sur des compiles mais jamais d'album entier, je découvre donc ce nouvel opus sans rien connaître d'eux ni de leur formation. Et je dois avouer qu'il se bonifie au fur et à mesure que je l'écoute. J'ai eu au tout début une impression de fourre-tout où se mélange plein de références diverses et variées passant des River City Rebels, Antiflag, Oxymoron (daddy was a dirty punk) à Randy (abolition of work), Danko Jones (underground city) ou dropkick Murphys (bored teenagers). Un melting pot de tout ça ne peut que donner de belles choses sachant que c'est en plus bien joué, l'apport du saxo sur certains titres amène aussi de l'originalité et puis l'une des deux voix se prête plutôt bien au style. La difficulté sera donc de séduire avec une aussi grande variété dans son registre au risque de perdre quelque peu l'auditeur, ceci dit au passage ça semble très bien taillé pour la scène.

Vulgaires Machins – requiem pour les sourds



Vulgaires Machins – requiem pour les sourds
Guerilla Asso
7.5/10
Je trouve ces québécois vraiment sympathiques, pas de prises de tête dans leur musique, c’est plaisant, coulant et s’écoute paisiblement. Paisiblement est un mot somme toute relatif car les 3 premiers morceaux sont relativement énervés « presque complet », « le mythe de la démocratie » ou « parasites ». Trois titres dont les textes méritent une oreille attentive, j’aime bien d’ailleurs le dernier morceau cité avec ses phrases crues « nous sommes l’industrie du disque / ce qu’on a payé 3.07$ on vous le vend 30.58$  // nous sommes des putes/ nous ne sommes qu’un prétexte / Pour vous faire avaler de la pub. » J’aime. Se placent ensuite une série de titres un peu moins intéressants à mon goût « longer les murs » « texture qui se mange », que je n’ai pas vraiment compris et « glace noire », « prêts à tomber relève la tête et annonce un « je m’excuse mais je t’aime » au refrain bien senti. La fin se termine comme l’album a commencé : rapide et vibrant. Annoncés comme le chainon entre les Burning et Guerilla Poubelle  les Vulgaires Machins ne sont pas là, leur style plus pop est nettement moins rapide que les orléanais et moins punk que les parisiens, ils évoluent dans un autre registre mais c’est une autre valeur sûre